Beaucoup de bons élèves, mais sont-ils vraiment aussi nombreux ?

 

Photo : http://images.sudouest.fr

Les chiffres sont tombés, il y a eu 85 % de reçus au Brevet des collèges et 90 % au Baccalauréat. Nos enfants sont vraiment très forts ! Et même plus forts que leurs aînés si l’on se réfère aux statistiques des années 60 où le nombre de reçus au Bac ne dépassait guère les 60 %. Au rythme régulier d’une augmentation d’environ 1 % par an, les candidats bacheliers devaient être tous reçus en 2024 happy.

Bon, bien sûr il faut relativiser ces excellents résultats. Le contrôle continue pour les élèves de 3ème leur apporte les 2/3 des points. Pour les bacheliers, des instructions de l’Education nationale sont régulièrement données aux correcteurs pour relever les moyennes. Cela dit, après une dizaine d’années d’enseignement primaire et secondaire, 9 élèves sur 10 semblent satisfaire aux critères de connaissances exigés par les enseignants. Le pourcentage est plus que flatteur.

Les parents qui rentrent tard du travail et qui ne peuvent contrôler assidument les progrès de leur progéniture, les enfants qui en profitent pour surfer sur Internet ou pianoter sur leur Smartphone, la télé qui les attirent par ses émissions de téléréalité et les séries qu’ils aiment à retrouver chaque semaine, tous ces facteurs déstabilisants seraient apparemment sans incidence sur la qualité du travail personnel des élèves.

La réalité vous vous en doutez n’est pas aussi idyllique. Le jour où les résultats du Brevet ont été publiés, au cours de l’émission radiophonique de RTL “Les auditeurs ont la parole” deux professeurs sont intervenus à l’antenne pour calmer l’enthousiasme général et témoigner de la difficulté des élèves à comprendre les mathématiques (la qualité de l’orthographe n’a pas été évoquée dans cette émission mais nous savons que ce n’est pas non plus le point forts des jeunes, grands spécialistes du langage texto).

Je vous propose d’écouter ces enseignants dans un petit extrait audio qui a dû en ébranler plus d’un. Vous noterez au passage la stupéfaction de M. Vincent Parisot co-animateur de l’émission … très inquiétant !

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  1. Jusqu’à un passé encore vivant chez les anciens c’était les quatre opérations et la table de multiplication par cœur. Puis se fut les racines carrées, les dérivées et les équations du second degré à la main, suivies par les divisions euclidiennes, les équations à plusieurs inconnues, les intégrales plus ou moins multiples et les équations différentielles sans oublier les lois logarithmiques qui régissent, par exemple, les additions de bruits (multiplication du bruit par 2 tous les 3 dB – cas du centre bourg) et les statistiques avec leurs calculs d’incertitudes le tout manuellement, la règle à calcul fut un outil précieux avant la scharpinette programmable qui survint sur le tard. Après beaucoup d’années, je pense que cette science participe au raisonnement : le jardinier peut évaluer rapidement une surface complexe et savoir combien de plants il lui faudra, un artisan comprendra les efforts de flexion d’une poutre et un Maître d’ouvrage évaluera sur un coin de table avant de décider que la rectification d’une rue en pente selon sa façon apportera environ 20 m3 d’eau de ruissellement à canaliser en bas de cette rue pour chaque centimètres de précipitation. Alors, vive les maths !