Il va falloir encore travailler plus !

Agirc-Arrco : les orientations prioritaires pour 2014-2018   

Photo : www.cgt-fapt-37.com                            Photo : iledere.parti-socialiste.fr

La situation des retraites complémentaires est parait-il alarmante et il faut réagir rapidement car si rien n’est fait les caisses de l’Argirc seront vides en 2019 et celles de l’Arrco, entre 2027 et 2035. Vous allez me dire “depuis le temps qu’on le dit !”. Mais cette fois ça a l’air sérieux car c’est la Cour des comptes qui l’affirme dans son dernier rapport que les médias ont repris en cœur. Pour y remédier, cette vénérable cour, préconise trois types de mesures assurées de l’assentiment populaire: diminuer le montant des pensions, augmenter le niveau des cotisations et reculer l’âge de départ en retraite. Que de bonnes nouvelles pour les actifs et les retraités. Et après cela on s’étonne que les français n’ont pas le moral !

Pour couronner le tout, notre brillantissime ministre du travail, M. Rebsamen qui constate chaque mois avec fatalité l’augmentation régulière du chômage et donc son impéritie, souligne que s’il faut augmenter la durée des cotisations, il y serait prêt. Voilà au moins un socialiste qui n’a pas peur d’afficher ses idées libérales. Évidemment, en cette période de tensions, il s’est vite fait rembarré par Marisol Touraine sans doute téléguidée par F. Hollande et E.Valls.

J’observe que ces têtes bien pleines trouvent toujours leurs brillantes idées en se tournant vers le peuple cette généreuse et inépuisable vache à lait. L’évasion fiscale des particuliers et des sociétés qui représente des sommes colossales et dont l’apport serait bien utile aux caisses de retraites ne semble pas les intéresser. En revanche, dérembourser les médicaments, favoriser la chirurgie ambulatoire à l’hôpital voilà de brillantes idées pour économiser de l’argent... et tant pis si le malade doit retourner le lendemain.

Cette situation inquiétante de nos caisses de retraites complémentaires apportent de l’eau au moulin des partisans du mode de financement par capitalisation; vous savez cette manière de mettre de l’argent de côté chaque mois en vue de sa retraite. L’idée est excellente quand on sait que les salaires n’augmentent pas, et que pour mettre de côté il faut qu’il en reste quand tout est parti en loyer, nourriture, chauffage, charges, taxes, impôts…  Par ailleurs, rien de telle qu’une bonne crise bancaire pour voir vos économies partir en fumée. En matière de garantie, on peut donc faire mieux que la capitalisation vantée par les néo-libéralismes de tous bords ! Alors comment s’en sortir en attendant l’assèchement total des caisses ? Eh bien tout simplement en reculant l’âge de départ à la retraite (pourquoi pas 67 ans comme le suggère Mme Parisot ?) et en augmentant la dette. Pas facile de gouverner ?