Les médecins salariés de la Sécurité sociale ?

Touche pas à ma Santé...

Photo : http://sos-sante.zic.fr/

Chaque année l’Etat fixe le nombre d’étudiants admis dans les professions de santé (médecins, pharmaciens, kinés, infirmières….). Cette opération, baptisée Numerus clausus, a pour principal objectif de limiter le nombre de prescripteurs afin de réduire de facto les dépenses de santé du pays. Toujours dans cette optique d’économie, l’Etat fixe aussi le montant des honoraires des médecins. Résultats : les médecins, en nombre insuffisant dans certaines spécialités, sont débordés et se plaignent d’être mal payés. Du côté des patients, ou plutôt des impatients, on peste en attendant plusieurs mois un rendez-vous chez l’ophtalmologiste, le traumatologue ou le radiologue.

Obsédé par les dépenses de santé, l’Etat multiplie inlassablement les initiatives pour raboter les droits des assurés : incitation des médecins à substituer les médicaments génériques aux médicaments traditionnels, non remboursement de médicaments baptisés pour la circonstance “médicaments de confort”, taxation sur les boîtes de médicament au-delà d’un certain nombre de boîtes délivrées, campagne de prévention et de vaccinations … Et comble de l’hypocrisie, insidieusement, en leur attribuant des points convertibles en rémunération, l’Etat soudoie les médecins et pharmaciens qui deviennent alors prescripteurs de la Sécurité sociale !! Les “nouveaux médecins” transformés en fonctionnaires, à défaut d’une augmentation d’un ou deux euros réclamée depuis des lustres, voient leur manque à gagner compensé par des back chiches conséquents qui leur rapportent chaque année quelques milliers d’euros à condition bien sûr d’appliquer avec zèle les consignes de leur ministre.

Le petit encadré ci-dessous, extrait d’un Ouest France récent, nous apprend combien coute à la Sécu la rétribution des médecins inféodés à la nouvelle politique de santé de nos gouvernants.

Primes medecins

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  1. La santé n’a pas de prix mais elle a un coût et il est important. Quelques exemples : une séance de chimio simple de quelques heures en hôpital de jour c’est de l’ordre de 1700 euros, Une prothèse de hanche sans complication de l’ordre de 8000 euros, une allogreffe de moelle osseuse au profit de certains cancers du sang, de l’ordre de 230 000 euros, Une minute d’hélicoptère est facturée environ 48 euros. Quand aux médecins et personnel soignants ils sont en France d’une excellente qualité. Oui, ce service de santé de haute qualité a un coût payé par les impôts, les prélèvements sociaux et la redistribution des richesses. Mais voilà, me dit-on au creux de l’oreille que certains ne payent pas leurs impôts, ils s’évadent fiscalement dans des zones offshore, je ne sais pas ou ça se trouve mais la vie doit y être terrible avec une multitude de miradors de radars et d’agents de sécurité. La lecture du télégramme du 10 mai 2015 nous informe combien la vie est dure à Jersey pour la classe moyenne de plus en plus imposée.
    En fait, La seule façon de changer cette folie est de voter et de demander où passe le fric…