Et maintenant ?
Photo : Anonyme sur Internet
Le verdict des Régionales est tombé. Pas de FN à la tête de nos nouvelles régions. Certains le déplorent d’autres s’en félicitent. Pourtant les frontistes auraient dû en posséder 2 (Le Nord et la région PACA – anciennes dénominations). Ces régions ont été gagnées sur le fil par la Droite grâce aux électeurs de Gauche ! Un comble quand on connait les divergences qui séparent les philosophies originelles de ces 2 partis ! Encore que depuis quelque temps on observe la Gauche se libéraliser progressivement et sûrement ; ce que Marine Le Pen dénommait il y a peu l’UMPS – aujourd’hui le LRPS – ces gens devenus pour un soir copains comme cochons. Les électeurs de Gauche ont été cocufiés au nom de l’Unité républicaine face à l’agitation d’un chiffon rouge (bleu marine ?). Par leur leader d’abord, le Premier ministre qui leur a demandé de voter contre le FN alors que dans son discours de synthèse hier soir il fallait désormais penser à voter Pour et non Contre. Par leurs candidats ensuite qui se sont retirés en tant bons godillots, exception faite pour le candidat (courageux ?) du Grand Est Jean-Pierre Masseret. Je pense que beaucoup d’électeurs de Gauche s’en souviendront. Mais la “défaite” du Front national ne tient pas uniquement dans ces consignes de vote pour le moins anachroniques que seuls certains esprits appliquent à la lettre. Les médias et notamment France 2 lors des 20 heures des 8 et 9 décembre ont lancé une propagande anti FN d’une rare intensité. Il est vrai que partis politiques et médias ont grand intérêt à ce que l’alternance Gauche/Droite soit maintenue. Il en va de leurs subventions et de leurs divers avantages. J’ai même entendu parler de guerre civile mais il n’a pas été précisé entre qui et qui. L’agitation de ces frayeurs expliquent probablement le regain de participation et les reports de voix.
Colère et Exaspération ont disparu en huit jours du vocabulaire post électoral. Ils ont été remplacés par Rassemblement et Réaction. Pourtant le FN a gagné 200.000 suffrages entre les deux tours. Petit à petit le parti frontiste thésaurise des voix qualifiées désormais de mécontents (6 millions 820.477). De quoi donner à réfléchir à nos politiques de tous bords. Déjà, en attendant de passer aux actes, les petites phrases fleurissent dans les médias. En voici un bref florilège :
“Il faut agir contre la précarité.” (Cambadélis). Ah bon, il y en avait ?
“L’échec du Front national est un signe de bonne santé de notre démocratie.” (Alain Juppé) Alors, tout va bien ?
“On met les meilleurs à la meilleure place, c’est comme ça qu’on répond aux français.” (Un député PS à propos de la reconduction de M. Bartelone au perchoir de l’Assemblée le 15/12). Le changement ce ne sera donc pas pour maintenant.
“Je suis fidèle au Président de la République dans la tâche de ministre de la Défense qui m’incombe. Je suis aussi fidèle à la Bretagne.” Il va avoir des journées bien chargées le camarade Jean-Yves. Espérons pour lui (ou pour nous ?) que le cumul ne durera pas trop longtemps.
“On va changer beaucoup de chose dans le fonctionnement de notre parti.” (Julien Dray) Je ne pense que ce soit la priorité des demandeurs d’emploi.
Du même Julien Dray : “On a dit qu’on allait même changer de nom, vraisemblablement.” Encore une attente insupportable des chômeurs.
A propos d’un remaniement ministériel dont l’idée est dans l’air, un des nombreux conseillers de Hollande affirme : “Le Président se dit qu’il a une bonne équipe, et il ne voit pas qui sortir.” Ce conseiller est vraiment à court d’idées. Et Placé alors, quand va-t-on lui trouver une place ?
Pour conclure, les régionales sont passées et bien passées. Dans quelques jours on en parlera encore un peu à l’occasion de la nomination des Présidents et Vice-Présidents mais il est déjà grand temps de songer aux Présidentielles. Pour l’emploi et la sécurité on a le temps. On aura justement l’occasion d’en parler dans les programmes des futurs candidats. Le changement ?…ce n’est qu’une question de patience.