Déchéance de la nationalité française
Photo : Wikipédia – L’ange déchu (R. Bellver, 1877), à Madrid
Encore un écran de fumée dont les médias raffolent. Pendant ce temps-là on ne parle pas des sujets qui fâchent. Dans cette affaire qui tient en haleine le pays, il s’agissait tout d’abord de déchoir, selon notre Président, les binationaux coupables de terrorisme. La mesure, trop symbolique pour certains, à déchaîné une partie de la Gauche “droits-de-l’homme”, celle plus attachée au droit du sol qu’au bien-être du bas peuple. Les choses évoluant, il s’agirait maintenant de déchoir tous les français binationaux et autres qui se rendraient coupables de ce genre de crimes. Autrefois on appelait cette proscription un bannissement. Aujourd’hui on en fait un pataquès qui va nécessiter la réunion des parlementaires en Congrès ! Pour mémoriser l’évènement, qui sera inscrit à la fois dans notre Constitution et dans l’histoire, on éditera un timbre commémoratif. Les occasions de faire la fête sont rares, profitons-en.
Cala dit que va-t-on faire des bannis ? On va leur enlever leur passeport s’ils en ont un ? On va les mettre dans un avion en partance pour Cayenne ? Les parquer dans des carrières désaffectées comme les lépreux ? Les condamnés pourront-ils intenter un recours contre l’État ? Cette affaire soulève une multitude de questions qui continue d’alimenter les discussions. D’après la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 signée par la France, l’article 15 précise : “Tout individu a droit à une nationalité – Nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité, ni du droit de changer de nationalité.” Cet article garantit donc qu’aucun homme ne peut être apatride pour les 56 pays qui ont signé cette charte. Il y a donc lieu de s’interroger sur le sort qui sera réservé à nos proscrits.
En attendant que les différents corps de l’État (Conseil constitutionnel et Conseil d’État) statuent définitivement sur cette épineuse question, beaucoup d’eau va encore couler sous les ponts et d’encre sous les plumes ! Après les déçus du socialisme, les déchus du terrorisme ?