Photo : extraite de l’émission Cash investigation de France 2 du 2 février 2016
Imaginez un court instant que quelqu’un vous apprenne que vous êtes invité(e) à un dîner. Comment réagiriez-vous ? A votre place, trois questions me viendraient aussitôt à l’esprit. Qui m’invite ? Où cela se passe-t-il ? Et quand aura lieu le repas ? Ces trois questions permettent de savoir rapidement si l’invitation est sérieuse, si le lieu n’est pas trop éloigné et surtout si rien d’autre n’est inscrit à votre agenda ce jour-là.
Je pense que tout être normalement équilibré doit réagir de cette manière. Eh bien figurez-vous que ce n’est pas le cas du député socialiste du Morbihan, l’honorable Hervé Pellois qui s’est trouvé par hasard dans un restaurant où, au dernier moment en se mettant à table, il a découvert les noms de ses voisins dont un lobbyiste de l’agrochimie (SYNGENTA leader mondial suisse) qui l’avait invité à son insu. Manque de bol, ce soir-là, la journaliste Elise Lucet a fait irruption dans le restaurant pour le compte de son émission Cash investigation.
Horreur, malheur ! Comble de malchance la journaliste traitait des pesticides dans l’alimentation. Double peine pour le pauvre député Pellois fervent partisan de l’agriculture bio, anti-pesticide par définition. Pour justifier sa présence incongrue à ce repas, notre député lobbyiste aurait été piégé si l’on croit sa version rapportée par le quotidien Ouest France du 4 février 2016. Il ne précise pas par qui. Le lobbyiste ou la journaliste ? Quand on est pris la main dans le pot de confiture, la justification prête toujours à rire.
Bonne chance, Monsieur le député, pour les prochaines législatives. j’espère que les électeurs défenseurs du bio et sympathisants, de Vannes, Sarzeau et Muzillac ne vous en tiendront pas rigueur.
Nous croyons élire nos représentants alors que ce ne sont que des commerciaux… Un peu de courage chers Elus virer les lobbies de vos cercles et décider selon l’intérêt général ou la nécessité de votre pays…