La politique, un éternel recommencement

débat entre François Hollande et Nicolas Sarkozy

Photo : http://www.lemonde.fr/

Nul besoin d’être fin politologue pour comprendre que les jours de notre Président sont comptés. 14 mois plus une réélection (?) pensent les plus optimistes; un seul mandat pour ceux qui attendent désespérément un changement…mais pas avec lui ! Quant aux plus exaspérés, ils prient pour une démission voire un évènement majeur qui hâterait son départ.

M. Hollande nous avait pourtant beaucoup promis (revoyez son programme). Mais celles et ceux qui ont voté pour lui ignoraient qu’il augmenterait les impôts, réduirait les allocations familiales et chômage, imposerait les terres réservées en héritage à la famille et s’attaquerait au code du travail. Ce n’était pas dans le programme, ils ne pouvaient pas savoir ! Ils avaient tout simplement oublié que les promesses, même socialistes, sont faites pour séduire et non pour être tenues. Ils ne s’attendaient pas non plus à ce qu’un gouvernement socialiste applique des mesures aussi libérales ! C’était compter sans cette machine à broyer l’homme appelée la mondialisation.

Pendant ce temps, à Droite, on pense déjà à la succession du pouvoir et l’on s’agite beaucoup en vue des Primaires de novembre. Les candidats sont de plus en plus nombreux (la place doit être bonne). Avec une grande justesse leurs arguments préélectoraux décrivent les maux dont souffre notre société. Le diagnostique est toujours précis, malheureusement les remèdes annoncés restent des vœux pieux. Leurs catalogues de dispositions “nouvelles” se déploient avec la même conviction que celle affichée par M. Hollande dans son discours du Bourget en 2012. Fini les taxes, et le libéralisme à tout va. Dès 2017 on rasera de nouveau gratis et le bonheur des français ne sera qu’une question de semaines, le temps pour le nouvel impétrant de “rentrer dans l’habit présidentiel”. Une rengaine bien connue.

Vous laisserez-vous duper une nouvelle fois ? Pour moi ce sera non ! Dire qu’il y a déjà des gogos qui scandent “Bruno c’est le renouveau”. Sont-ils ignorants à ce point ? Ne voient-ils pas qu’ils vont être bernés comme l’ont été tous les supporters inconditionnels des candidats avant eux ? Si le vote blanc doit avoir un jour une place reconnue dans nos scrutins, c’est à partir de 2017 qu’il l’obtiendra. Quand les abstentionnistes (50 % des inscrits) auront la bonne idée d’apporter leurs bulletins blancs, le pays connaîtra enfin une issue au partage du pouvoir par la Droite et la Gauche.

Nous scruterons donc avec grand intérêt la réaction de nos compatriotes dans 14 mois mais il y a fort à parier que, même moins nombreux, ils seront encore éblouis par le miroir aux alouettes des élections. Ils tomberont de nouveau dans le piège du bipartisme soigneusement tendu par nos politiques, et, hélas, le cortège des désillusions reprendra sa ronde. A moins, qu’à l’occasion d’un revirement toujours possible, le FN …