TAFTA CETA etc. On y échappera pas !

Photo : http://www.cercledesvolontaires.fr/2013/11/20/stop-tafta-24-novembre-2013/

Pendant que les négociations secrètes entre les USA et la Commission européenne achoppent à propos du TAFTA (Traité commercial Transatlantique de libre échange), un traité similaire entre le Canada et l’Europe (CETA) est sur le point d’être signé… et personne n’en parle ! (Voir ci-dessous l’article du Canard enchaîné du 25 mai 2016 consacré aux “avantages” de ce traité).

Le Canada ce n’est pas les USA me direz-vous ! Certes, mais détrompez-vous. 81 % des firmes américaines implantées en Europe possèdent une filiale au Canada, soit, selon l’article en question, plus de 41.000 sociétés. Autant dire que TAFTA et CETA même combat !

Notre Président à beau afficher, de bonne foi ou pas, son opposition au TAFTA tel qu’il est actuellement proposé par les américains, qu’il le veuille ou non, la dictature commerciale américaine des multinationales s’imposera et le processus, comme le montrent les négociations avancées sur le CETA, est déjà malheureusement bien enclenché.

Adieu AOC (Appellation d’Origine Contrôlée), AOP (Appellation d’Origine Protégée), IGP (Indication Géographique Protégée) et autre garants de la qualité de nos produits qui ne voudront rien dire sur les étals nord américains. Vive les nouveaux aliments revisités à la mode américaine qui n’accorde de l’importance qu’aux marques. Adieu aux emplois dans nos filières d’élevage, et vive la mondialisation qui va nous apporter de la bidoche aux hormones et aux OGM. Adieu la défense de nos intérêts devant le justice française ou européenne et vive les tribunaux arbitraux à la solde des grandes entreprises qui paient grassement.

Le réveil risque d’être brutal quand nos compatriotes prendront conscience de l’imposture de nos dirigeants et il ne fera pas bon être ministre de l’Agriculture et du Commerce dans les prochaines années. Quant à notre santé déjà bien mal menée à cause des saloperies phytosanitaires que nos agriculteurs mettent dans la terre et sur les cultures, sans parler de leurs bêtes qui consomment du soja modifié, n’en parlons pas au risque de ne vouloir plus rien manger.