La disparition programmée des hôtesses de caisse

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Photo : Agence jjLCP

Les caisses automatiques rapides (sans hôtesses de caisse ou plutôt avec une hôtesse pour 6 ou 8 caisses) ne connaissent pas un franc succès dans la région. Destinées en principe à faire gagner du temps aux gens pressés se présentant  avec quelques articles en fin de courses, les clients, pour la plupart, préfèrent faire la queue aux caisses traditionnelles.

Interrogés, ils justifient leur choix par 2 explications : ces machines suppriment des emplois transférant de surcroit le travail aux clients et, ils ne l’avouent pas toujours, ils craignent de rencontrer des problèmes devant ces appareils.

Champions de l’automatisation et convaincus que l’on peut se passer des caissières, les japonais ont inventé le panier intelligent qui scanne l’article avant qu’il n’y soit déposé. En réalité comme vous le verrez dans la vidéo ci-dessous, c’est le client qui, pour l’instant, scanne les articles, mais tout le reste jusqu’à l’emballage, est du domaine de la machine. Il faut le reconnaître, l’effort demandé aux clients est minime (donc acceptable) et le procédé se généralise au pays du soleil levant.

Si ça marche là-bas, il y a de fortes probabilités pour que le système s’exporte et s’implante aussi chez nous au grand dame des hôtesses de caisse qui devront se reconvertir. Depuis le temps qu’on nous dit qu’un seul métier en un même lieu dans une vie, c’est fini, eh bien, en voilà une nouvelle preuve. Vive les formations et la mobilité prônées par Macron et ses camarades de la mondialisation.

Si cela semble donc compromis pour les hôtesses de caisse, qu’adviendra-t-il de nos sympathiques et charmantes hôtesses d’accueil ? Seront-elles elles aussi remplacées par un robot qui bossera inlassablement à la réception sans pause pipi ni cigarettes, sans congés ni RTT ? Et qui s’occupera des locations de véhicules ? Qui règlera nos problèmes ? Qui enfin nous remettra avec le sourire les schroumpfs et les cadeaux pour plus de 50 € d’achat, hein ?

Le progrès apparemment n’a pas fini de nous étonner et… de nous inquiéter.

Viva la revolucion !