Les Français : politique et moralité

Ferrand et sarnez cartonnent

Photo : du Canard enchaîné du 14 juin 2017.

A la manière d’un raz de marée qui balaie tout sur son passage, la vague Macron du premier tour des législatives a nettoyé les vieux partis Socialistes et Les Républicains écrasant “en même temps” sur son passage scrupules et probité.

Comment expliquer les deux poids deux mesures des Français à l’égard de Mrs. Fillon et Ferrand ? Certes, le premier se présentait à une élection présidentielle et le second à une législative. Certes le premier a aussi obtenu des voix malgré ses casseroles mais que le second soit plébiscité presque à 52% à Motreff (petit bourg du Finistère où le citoyen Ferrand à voter) malgré la mauvaise Presse dont il a été l’objet, il y a quelque chose de choquant au royaume de la gouvernance. La moralité n’aurait-elle plus sa place en politique ? On pourrait le croire diront certains dès lors qu’il faille recourir à la loi pour remettre quelques uns dans le droit chemin. La haine des anciens partis politiques qui ont régulièrement abusé les Français pendant des décennies serait-elle aussi aveugle pour ignorer ce que sont honneur et honnêteté ?

Qu’un homme politique défende les intérêts de son employeur et, par là même les siens, on peut le concevoir mais qu’un ensemble d’électeurs le choisisse malgré les lourds soupçons qui pèsent sur lui, cela dépasse l’entendement.

Les électeurs de Motreff et de la 6ème circonscription du Finistère n’ont certainement pas écouté les médias ni lu l’article du Canard enchaîné du 7 juin 2017 (voir ci-dessous) qui ne laisse planer aucun doute sur les activités très intéressées de M. Ferrand en faveur des Mutuelles de Bretagne dont il a été 19 ans le Directeur général.

Triste spectacle d’une démocratie décadente où les élus profitent sans vergogne de leur position et où le peuple incrédule ne juge que sur les apparences.

Ferrand et les Mutuelles de Bretagne

 

 

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3 commentaires

  1. Quels sont les contre-pouvoirs dans ce pays dit « démocratique » ? Il serait bon de les définir et les faire vivre, au bénéfice commun !

  2. Jamais dans une monarchie, l’opulence du particulier ne peut le mettre au dessus du Prince, en Revanche dans une République il peut aisément le mettre au dessus des lois surtout si se sont eux-mêmes les opulents qui font les lois – Lettre à d’Alembert sur les spectacles (1758). Il s’ensuivit la révolution des nantis de 1789 (liberté, égalité, propriété) où les bourgeois et les aristos défendirent leurs privilèges, puis débordés par la révolution populaire du 10 juin 1792 avec la prise des tuileries et la déchéance du Roy sur fond de dette, de famine et de spéculation ; puisse cette histoire ne jamais se renouveler.

  3. Comme il paraît tellement naturel de voir « la paille » dans l’œil du voisin plutôt que « la poutre »
    qui est dans le nôtre, une référence toujours d’actualité ! La classe politique devrait nous constituer un modèle puisque nous leur confions tant de notre vie citoyenne avec le naïf espoir d’être compris & soutenu … La condition humaine souffre d’une époque qui ravale les valeurs au quantitatif du « vil métal », veau d’or réactivé à la mode de notre siècle. En dépit des trahisons sources de désenchantement, certains parmi nous s’obstinent à tenir leur parole, prennent garde à ne pas faire à autrui ce qu’ils ne voudraient pas qu’il leur soit fait afin de pouvoir, comme on dit  » se regarder en face « … et ressentir une fierté, un bien-être d’avoir dépassé des contingences peu glorieuses. Restons donc solidaires dans l’adversité et pensons à cueillir chaque jour les roses de la vie, selon le beau poème de Ronsard.

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