8 mai 1945 (*) – Pensons aussi à nos défaites

Photo : http://rocbo.lautre.net/sas/articles/histoire/8mai_leliberte

A l’occasion du 8 mai, un fidèle lecteur de mon blog m’adresse un petit texte qui rend hommage aux soldats dont le sacrifice a été oublié pour cause de défaites.

Bien que pacifiste, je souscris volontiers à sa demande et vous le propose in extenso ci-dessous.

« La petite histoire…du temps où la France se prenait encore pour une grande puissance.

La date d’anniversaire du 8 mai 1945 masque la chute de Dien-Bien-Phu survenue le 7 mai 1954 qui termina la guerre du Vietnam après 7 ans d’enlisement. A l’issue de cette défaite 11721 prisonniers français firent une longue marche de 700 km dans la jungle et furent détenus dans des camps ou malnutrition et surtout maladies firent des ravages, trois mois plus tard ils n’étaient plus que 3290 à revoir la France, après les accords de Genève signés le 21 juillet 1954.

La France aime bien fêter avec éclat la victoire de ses armées mais elle omet ses grandes défaites tout aussi honorables comme Caméron le 30 avril 1863, 62 légionnaires s’opposèrent à 2000 cavaliers mexicains. À la fin de la journée, les six légionnaires encore en état de combattre, à court de munitions, se rendirent à leurs adversaires à condition de garder leurs armes et de pouvoir secourir leurs camarades blessés.

Il fallut attendre la paix avec la fin de la guerre d’Algérie le 18 mars 1962 et les accords d’Evian, les cloches de Pont-Scorff sonnèrent à la volée pour annoncer cette grande nouvelle.

Ces militaires obéirent aux ordres et ne firent que leurs devoirs, souvenons-nous… ».

(*) La commémoration du 8 mai 1945 est la cérémonie dédiée à la victoire des alliés (Russie – USA – Royaume Uni – France – Canada) sur le 3ème Reich allemand et ses alliés italiens et Japonais. Pour la petite histoire, la capitulation allemande a été officiellement signée le 7 mai 1945 à Reims. Cette première capitulation est dite « militaire ». Une seconde, celle du 8 mai, a été signée à Berlin à la demande de Staline qui souhaitait qu’elle eut lieu là où les soviétiques étaient en terrain conquis.

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2 commentaires

  1. Bonjour Jean,
    merci pour ce texte qui me touche beaucoup, quoique pacifiste et peu militariste. Militaire du Génie pendant 5 ans, j’ai été détaché 3 ans dans un régiment de la légion (5ème R.E.I., nommé « Régiment d’Indochine »). Parmi mes collègues, plutôt mes amis, des anciens de Dien-Bien-Phu avec quelques belles cicatrices sur le corps… et beaucoup de souvenirs. Il est vrai que ce régiment fut nommé, peu après, 5ème Régiment Mixte du Pacifique et basé à Tahiti. J’ai encore sous la vitre de mon bureau, mon certificat de bonne conduite avec les emblèmes du Génie et de la Légion.

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