Le chômage des jeunes : Enfin une solution !

Alors que les chiffres du chômage qui viennent d’être publiés n’ont rien de rassurant (le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A a augmenté de 0,5% au troisième trimestre 2018), les jeunes continuent d’être durement touchés malgré la multiplication des plans gouvernementaux qui se sont succédé pour améliorer leur sort. Parmi la population des jeunes en âge de travailler 1 sur 5 est actuellement sans emploi. Le problème n’est pas récent et l’État cherche à le solutionner depuis plus de 30 ans. Voici ce qu’écrivait déjà dans les années 1990 le célèbre chansonnier Jean Amadou (1) dans une de ses chroniques journalières sur Europe 1 (2).

              

 Alors que faut-il en conclure ?

L’impéritie des différents responsables du problème est criante. Les Français ne manquent pas d’idées c’est bien connu mais pour les solutions c’est apparemment plus compliqué. Depuis les lois Barrot le chiffre des jeunes chômeurs est resté stable à 25% donc aucun progrès n’a été réalisé ces dernières années bien que de nouvelles dispositions aient été prises pour y remédier. Mais notre ministre du travail, madame Pénicaud a elle aussi des idées sur la question. Vendredi dernier, elle a présenté en conseil des ministres sa réforme de l’apprentissage, de l’assurance chômage et de la formation professionnelle. Pour les jeunes, l’idée principale retenue est d’abord de donner des aides aux entreprises de moins de 250 salariés employant un apprenti en CAP ou Bac Pro. Ces PME toucheront une aide unique de 6 000 euros par an et par jeune. On verra l’an prochain, ou en 2022 comme beaucoup d’autres dispositions Macron, si cette mesure est bien celle qui aurait dû être adoptée par ses prédécesseurs depuis longtemps.

(1) Animateur et chroniqueur sur Europe 1, coauteur du Bébête-Show, dialoguiste pour Antenne 2 (France 2), Jean Amadou s’est d’abord fait un nom comme chansonnier, au Théâtre de Dix-Heures puis à Bobino et à l’Olympia. Il a publié plusieurs livres aux éditions Robert Laffont, parmi lesquels « Il était une mauvaise foi » et « Heureux les convaincus ». (2) Chronique extraite de son livre « De quoi j’me mêle » (Robert Laffont).

 Photo : https://npa2009.org/sites/default/files/images/chomeurs    

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5 commentaires

  1. Et oui, on nous trompe, aux USA par exemple le discours caresse le plein emploi alors qu’ils seraient quelque 149 millions à travailler pour 109 millions de sans emploi et seulement 8 millions de chômeurs déclarés (BusinessBourse – 6/9/15), la raison est simple : 40 % des américains ne se partagent que 1 % de leur richesse nationale et ailleurs c’est la même chose, ce qu’on nous vend pour du populisme Allemand se nourrit par les quelque 40 % de la population souvent marginalisée économiquement. Quant en France, la valeur du capital (CAC 40 GR) s’accroît de 12 % par an avec environ 7 millions de pauvres, elle est pas belle notre mondialisation non régulée avec cette nouvelle économie qui repose sur le cynisme des emplois uberisés et délocalisés. Pendant ce temps, le Pape socialiste Moscovici droit dans ces bottes, vante les mérites de la Démocratie des Marchés. Bon, il paraît que c’est mieux dans le tiers monde, qu’en pensent ces migrants économiques qui se dirigent vers leur rêve…Il y avait un beau pays qui n’avait plus de dette en 1965 et en 1970 sa puissance publique pesait 19 % des emplois et 25 % de la richesse nationale, ce beau pays était enfin en paix et reconnu comme un phare pour (presque) tous les pays du monde, ce beau pays c’était la France, très chers Élus qu’en avez-vous fait? Le changement viendra, je l’espère de la société civile, alors achetez français, achetons français et que les municipalités montrent l’exemple en utilisant par exemple du bon granit breton au lieu du granit Chinois, un non sens lorsque l’on comprend que les subventions (c’est à dire nos impôts) enrichissent les autres et envoyons le Général Cambronne vers les autorités qui interdisent ces choix.
    Un bouquin et un film : Éloge du carburateur de Matthew B.Crawford – Ed la découverte (essais sur le sens et la valeur du travail) et le film « Mille milliards de dollars » de H.Verneuil (1981) ou l’on redécouvre le regretté Patrick Dewaere au prise avec la la pieuvre ultralibérale.

  2. J’ai oublié d’ajouter que pour créer des emplois, il faut « créer » des clients, c’est à dire augmenter le pouvoir d’achat… et chez nous, c’est l’inverse qui se produit.

  3. Bonjour, article intéressant.
    Quoique ayant quitté la France, il y a plus d’un demi-siècle, le problème est le même chez nous (Polynésie). Ce n’est pas en créant des allocations chômages, des Plans, des TUC, des PIL, … que l’on diminuera le nombre de chômeurs. Il faut créer des emplois et là, c’est un problème économique car, si j’ai bien compris, de nombreuses et importantes entreprises vont s’installer dans d’autres pays… Amicalement.

    1. J’ai oublié d’ajouter que pour créer des emplois, il faut « créer » des clients, c’est à dire augmenter le pouvoir d’achat… et chez nous, c’est l’inverse qui se produit.

  4. Depuis plus de 40 ans, le phénomène « chômage » s’est amplifié pour devenir de masse, tel un véritable cancer pour notre société et pour les jeunes en particulier. Depuis le temps que cela dure et après tous les traitements imaginés par nos dirigeants, on peut effectivement considérer que nous avons un problème au plan national. Comment se fait-il que nos « zélites » ne soient pas encore parvenues à nous sortir des solutions efficaces ??? Et pourtant, elles ont souvent fait des études longues et brillantes (Ex.: ENA, Sciences Po., HEC, etc). On aura constaté aussi, quelles reproduisaient fréquemment les mêmes mesures mais présentées différemment et se terminant inévitablement par des échecs. Les gaulois ne sont pas toujours faciles à gouverner, toutefois ils adopteraient volontiers les solutions intelligentes qui pourraient leur être proposées. Malheureusement, les « solutions » en questions se limitent trop souvent à des aides, des baisses de charges (sociales) offertes sans la moindre contrepartie, sans la moindre obligation de résultat aux entreprises qui, non seulement ne recrutent pas, ou si peu, non seulement n’investissent pour préparer l’avenir, mais préfèrent se gaver en fraude fiscale et/ou en reversant des dividendes indécents à leurs actionnaires. Et cela fait déjà longtemps que cela dure. Bien trop longtemps.

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