Manifestations, vandalisme, attentat : la France va mal

Alors que je m’apprêtais à vous faire part de mes sentiments après l’allocution très attendue du Président Macron lundi soir, voilà qu’un nouvel attentat a été perpétré hier soir à Strasbourg !

Cet attentat arrive au plus mauvais moment pour le gouvernement. C’est du moins ce que pense la majorité de nos concitoyens à l’exception des partisans de la théorie du complot, qui selon de récentes statistiques entendues à la radio, seraient quand même quelques millions (1 sur 10). J’aurai l’occasion ultérieurement de vous donner aussi mon avis sur cette question qui soulève débat.

En attendant, si le gouvernement voit son travail de maintien de l’ordre se compliquer, l’attentat vient reléguer la manifestation des Gilets jaunes de samedi prochain, au second plan. Côté autorités c’est toujours ça de gagner en espérant freiner les ardeurs des manifestants insatisfaits par les annonces de Macron. Les mauvaises langues et les pragmatiques diront, « A toute chose malheur est bon ».

Par ailleurs, le mouvement des gilets jaunes risque de subir le double effet Kiss Cool. Discrédité car se déroulant dans un contexte d’état d’urgence et surtout dénigré après des avancées considérées par les médias mainstream, et une partie de l’opinion, comme significatives mais, entre nous, bien peu claires dans leur application et pérennité. Malgré tout, les plus déterminés feront fi de ces considérations apaisantes et manifesteront samedi à Paris et en province car pour eux on est loin du compte notamment en matière fiscale et de justice sociale.

Nous allons donc assister à l’acte V des Gilets jaunes sans trop croire aux changements attendus et en espérant une trêve pour Noël.

Photo : http://regardsurlafrique.com/wp-content/uploads/2018/11/direct-gilets-jaunes-affrontements-paris-manifestations-dans-le-calme-dans-les-regions_0

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2 commentaires

  1. Notre beau pays possède une longue histoire compliquée et souvent tragique qui lui a formé des gènes de résistance et le rend si complexe à diriger, et j’aime cela. Actuellement dans la civilisation du virtuel, les grands chefs d’État n’existent plus, remplacés par des P’tits jeunes bardés de diplômes, rêvant aux startup-system et aux juteux retour sur investissements – l’expérience ne sert à rien puisque tout est écrit dans les bouquins désormais informatisés, d’ailleurs à quoi servent ces diplômes à l’heure de Wikipédia..Pourtant la connaissance de l’histoire nous éviterait de reproduire les mêmes erreurs, hélas la mémoire est volatile et j’avoue que certains conseils municipaux devraient parfois se réunir dans les cimetières, ces lieux de mémoire par excellence. Bref, redécouvrons Maurice Allais et sa belle « lettre aux Français », cri d’alarme du seul prix Nobel d’économie français et il me semble urgent de redécouvrir la chose politique au sens de Montesquieu, né un siècle avant la révolution.

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