Vous serez peut être ministre un jour

Pour présider aux destinées d’un peuple, quel que soit le domaine qui vous est dévolu, Agriculture, Finances, Santé, Intérieur, Travail, nul besoin d’avoir fait de grandes études ou d’être un(e) spécialiste reconnu(e) ou encore d’avoir passé un grand oral éliminatoire.

Non, il suffit d’avoir rendu service à un haut personnage de l’État, en l’occurrence le Président de la République, pour se retrouver étonnamment à la tête d’un ministère particulièrement exposé comme celui du Travail. Madame Muriel Pénicaud, toujours mêlée à une enquête judiciaire pour s’être affranchie des règles de base en matière de marchés publics, en sait quelque chose de la reconnaissance présidentielle.

Depuis sa nomination, selon le « Canard enchaîné », les directeurs de cabinet se sont succédé victime de son autoritarisme et peut-être aussi de ses compétences limitées en matière de politique de l’emploi. Mais c’est surtout grâce (à cause ?) de ses prestations orales qu’elle s’est fait une réputation d’amuseur public qui n’a rien d’enviable quand on est ministre. A plusieurs reprises elle a eu les honneurs des médias qui ne se privent pas de la chambrer. En voici un exemple puisé dans l’émission « Quotidien » qui m’a été adressé par un fidèle lecteur que je salue au passage.                                 

Je ne suis pas le seul apparemment à m’interroger sur les aptitudes exigées pour diriger un ministère. Hier matin, dans l’émission les grandes gueules sur RMC, les invités commentaient la manifestation du 16 mars 2019 des Gilets jaunes sur les Champs Élysées. Madame Zohra Bitan disait en substance :

Photo :  Francois Mori AP SIPA