PMA

Alors que se profile la nouvelle loi bioéthique qui sera soumise au Conseil des ministres le 26 juillet 2019, il m’a paru opportun de me pencher, le temps d’un billet, sur la PMA (Procréation Médicalement Assistée).

Petit rappel : la PMA est une technique médicale prévue à l’origine pour les couples (homme/femme) – j’ai failli dire « normaux » – qui n’arrivent pas à avoir d’enfant naturellement. Cette technique présente 2 variantes. Pour 1/3 des couples concernés, donc tels qu’on les considérait il n’y a pas encore si longtemps, les spermatozoïdes (gamètes mâles) sont introduits médicalement dans l’utérus de la femme pour y féconder un ovule. Dans les 2 autres tiers des cas, la fécondation médicale se fait à l’extérieur du corps de la femme (in vitro). L’œuf fécondé est ensuite placé toujours médicalement dans l’utérus de la future mère pour y poursuivre son développement normal.

La PMA a aidé et réjoui de nombreux couples stériles depuis 1981, année de sa généralisation en France. On estime à 400.000 le nombre d’enfants nés de cette technique en 40 ans bientôt, soit environ 10.000 par an.

La PMA version 2019 va s’étendre désormais aux lesbiennes et aux femmes célibataires pour répondre parait-il à un engament du candidat Macron aux dernières présidentielles. Cet argument électoraliste employé par les journalistes pour justifier l’extension du champ d’application de la loi, est présenté en termes plus diplomatiques dans le projet de loi, lequel cherche plutôt « un point d’équilibre entre ce que la science propose, ce que la société revendique et les valeurs fondamentales qui soutiennent l’identité bioéthique de la France… » Qu’en termes élégants ces choses-là sont dites. Les français auraient donc revendiqué dans leur grande sagesse le droit pour les femmes de faire et d’élever des enfants toutes seules ! Grossier mensonge qui cache la volonté évidente de détruire davantage la structure judéo-chrétienne de la société déjà bien mise à mal par les familles recomposées, les Pacs, le mariage pour tous. Car en réalité, combien de femmes en couples ou célibataires seraient concernées ? Selon Europe N°1 qui rapportait en 2018 un sondage IFOP, leur nombre se situerait entre 1500 et 2000 par an. Soit 0,2 % des naissances estimées à 800.000 chaque année. De qui se moque-t-on ?

Ultime but à atteindre pour achever la filiation d’un individu, la GPA (Grossesse Pour Autrui) – pour l’instant écartée de la loi mais dans le viseur des LGBT et des mondialistes – où la future personne résultant d’un œuf, (créé in vitro pourquoi pas par 2 donneurs anonymes) pourra naître d’une mère inconnue en quête de quelques milliers d’euros.

« C’est qui votre mère ?

– Je ne sais pas !

– Et votre père ?

Je n’en ai pas !

– Mais qui sont vos parents ?

– Il y a 2 dames à la maison et une dit que je suis né en Biélorussie

– En Biélorussie ?!?« .   Je vous laisse imaginer la suite.

60 % des femmes, si l’on en croit le site Doctissimo, seraient déjà pour la GPA avant même qu’on commence à en discuter. Pour mieux faire passer cette tendance favorable, la statistique figure dans un article consacré à… la PMA !

La PMA, c’est clair, est là pour ouvrir la voix à la GPA ! Cette dernière étape franchie, l’individu ne sera plus qu’un numéro et se moquera de sa famille comme de sa première culotte. Tristes perspectives pour un pays de 66 millions d’habitants dont on perçoit mal les objectifs et les bénéfices pour chacun.

Il est grand temps que l’on rappelle aux psychopathes qui nous gouvernent ainsi qu’à leurs conseillers, que, comme l’affirmait, Rabelais dans Pantagruel : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme« .

Dessin : http://actuendessins.fr/?p=4867