COVID-19 : Le ministère de la Défense mise sur la Chloroquine

Tandis que l’Essai européen Discovery (lancé le 22 mars 2020) dont on en attendait beaucoup, souffre d’une inorganisation chronique, le Canard enchaîné du 6 mai (voir ci-dessous) nous apprend que, contrairement à l’information qui circulait dans les médias, ce n’est pas 70 kilos de chloroquine que l’armée française a acheté à la Chine mais 1.000 kilos. Une tonne si vous préférez ! De quoi parait-il fabriquer 5 millions de doses.

C’est aux laboratoires Servier que la Pharmacie centrale des Armées s’est adressée pour passer commande. L’article ne dit pas quand et combien à coûté l’opération ni quel a été le bénéfice pour Servier. Pas de précision non plus sur l’acquisition éventuelle de l’antibiotique azithromycine lequel agit en combinaison avec l’hydroxychloroquine.  Une chose est sûre, le professeur Raoult, tant décrié par nombre de ses confrères, bénéficie d’un préjugé favorable auprès de l’Armée.

Les Hautes autorités militaires précisent dans un entretien à France Info : « Cette commande « ne préjuge en rien de l’efficacité de la molécule« . [….] « Nous faisons plein d’achats de précaution car c’est notre rôle« . Le ministère souligne la forte concurrence internationale sur le marché des approvisionnements et met l’accent sur une bonne « anticipation«  des futures évaluations scientifiques, qu’elles soient défavorables ou favorables ». Vous l’avez compris, »Un tien vaut mieux que deux tu l’auras« .

Quant au traitement qui doit être actuellement appliqué aux marins du Charles de Gaule, il y a fort à parier qu’il doit être à base de chloroquine. Pas de risque de rupture de stocks en vue. 🙂

Si les différents traitements (dont on parle peu) appliqués à nos malades et testés par le programme Discovery vous intéressent, une vidéo sur Youtube vous en dit plus ci-dessous.

OUPS!!!! Elle a disparu !  Curieux non ??? (remarque apportée le 11 janvier 2024). 🙂

Photo et vidéo : Internet.

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3 commentaires

  1. L’idée du Professeur Raoul est pleine de bon sens, détecter la maladie, isoler les malades contagieux et traiter les malades en utilisant les remèdes disponibles sans attendre les traitements de demain. Hélas, il faut rechercher dans les médias étrangers de l’information sur « Didier Raoul l’Africain », pas étonnant qu’il énerve ce chercheur et rien d’étonnant à ce que notre armée préfère des traitements sur étagères..

    https://www.jeuneafrique.com/923934/societe/didier-raoult-lafricain-sur-la-piste-de-la-chloroquine-de-dakar-a-brazzaville/

  2. Le coût de l’opération ne doit certainement pas être négligeable, mais au point ou nous en sommes effectivement. Le plus grave serait plutôt dans le fait que la Pharmacie Centrale des Armées se soit adressée aux laboratoires Servier, de triste mémoire et, surtout, situés en Chine. La faute à qui si nous sommes dans la situation catastrophiques actuelles et si dépendants de la Chine et d’autres pays où nos responsables politiques, administratifs, industriels et autres ont délocalisé nos laboratoires, usines et industries diverses. Comme si ce n’était pas suffisant, le magazine Marianne (du 1er au 7 mai) fait état de la création d’un « comité de suivi des mesures de soutien financier aux entreprises confrontées à l’épidémie de Covid-19 ». Ce qui est plutôt une bonne idée compte tenu des sommes mobilisées. Ce qui est plus surprenant est la composition (14 membres) de cette vénérable instance dans laquelle on retrouve : Benoît Coeuré (économiste) dirigeant du pôle innovation technologique à la Banque des règlements internationaux, ancien membre du directoire de la BCE, Eric Woerth (LR) président de la commission des finances de l’Assemblée, Vincent Eblé (PS) président de la commission des finances du Sénat, des représentants du Medef, des trois grandes associations d’élus (maires, départements, régions), mais personne du monde syndical ou associatif et encore moins de la société civile. Manifestement, on ne mélange pas les torchons et les serviettes. Aussi, le jour de demain, c’est celui d’aujourd’hui ajouté à celui d’hier. Surtout que ces gens là figuraient avant la crise parmi les ardents défenseurs de l’orthodoxie libérale, de l’austérité budgétaire qui a conduit à l’asphyxie de nos services publics, en particulier de nos hôpitaux. La même politique qu’ils s’apprêtent sans doute à reconduire. Si les citoyens ne réagissent pas.

  3. Bof, ce n’est rien à côté de 2 milliards de masques commandés par Roseline Bachelot que tous les politiques de l’époque alliés à des journalistes aussi imbéciles qu’eux ont critiqué, insulté, malmené. Alors où est le problème avec ces journalistes et politiques chagrins de même connerie, à propos de la chloroquine. a supposé qu’elle se relève efficace, que diront ces crétins à ce moment-là ? Nous sommes vraiment informés avec une bande de « bon à rien ». Comme quoi, le statut de politique et de journaliste sur certaines personnes ne leur donnent pas forcément de l’intelligence, mais après tout, il y aura suffisamment de benêts pour en faire tout un plat.

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