COVID-19 : L’été des grandes dispositions

La saga du masque obligatoire se poursuit et s’amplifie. Le virus (celui qui agite la réflexion de nos autorités) fait aussi de plus en plus de dégâts. Après l’obligation du port du masque dans les zones touristiques à forte densité (mais pas dans les rave parties, les bureaux de vote ni dans les fêtes familiales où, bien sûr, la distanciation physique est strictement respectée), après aussi son obligation dans certaines rues de la capitale et de grandes villes, voici maintenant qu’il est question de l’imposer dans les entreprises et dans les voitures (quand celles-ci auront leurs fenêtres ouvertes). Pour corser le tout, depuis le 12 août, on parle d’un couvre-feu (si,si…) pour imposer la fermeture anticipée des bars et restaurants la nuit ! Ce serait vers 22h-23h que le virus serait le plus virulent. On ne rit pas. Aujourd’hui, comme si le tableau n’était pas assez chargé, il est question d’un traçage des clients dans les cafés parisiens. Vous laissez votre n° de téléphone et hop on vous rappelle si besoin. Au fait, on en est où avec l’application Stop Covid ? D’ici que celle-là devienne obligatoire d’ici peu…

Manifestement, les autorités dans l’embarras (vraiment ?), ne savent plus où donner de la tête. Toutes ces mesures prises dans la précipitation laissent l’impression d’une grande pagaille et finissent par agacer les gens qui n’y comprennent plus rien. N’aurait-il pas été plus simple d’imposer le masque dès la sortie du confinement ? Le but recherché est-il vraiment de montrer que l’on maîtrise la situation où de générer un état de psychose générale propice à toutes les suppositions ? En attendant, le non respect de ces obligations va se traduire par des amendes à 135 €. La loi reste toujours la loi et l’État a un grand besoin d’argent, ça tombe bien.

La réalité est toute autre. S’il y a de plus en plus de personnes contrôlées positives, c’est aussi par ce qu’il y a de plus en plus de tests. Au plus fort de la crise, le pays à compter plus de 800 décès par jour. Aujourd’hui ce chiffre est inférieur à 10 et il n’est pas du tout sûr que parmi ces rares décès, ils soient tous dus directement au Coronavirus. Par ailleurs, le nombre en augmentation de « testés positifs », qui ne correspond pas forcément à des malades, reste faible comme l’affirme le site de la ville de Paris qui, à la date du 9 août dernier affirmait : « Le taux de tests positifs, s’établit aujourd’hui à 2,4 % en Ile-de-France contre 1,6 % en moyenne nationale« . Il précise : « L’incidence est particulièrement importante chez les 20- 30 ans« . Vous noterez au passage le « particulièrement importante » au sein d’un pourcentage qui, lui, est particulièrement ridicule. Il est grand temps que l’on nous dise à partir de quel taux de positivité il faudra envisager le reconfinement général et ce qu’on en fait des « testés positifs » supposés restés chez eux. Combien sont-ils actuellement en quarantaine ? Nul ne le sait.

Alors faut-il s’affoler et terroriser la population comme le font les grands médias d’informations (BFM, RMC, les stations d’État France info et consœurs) ? Toutes ces dispositions prises à l’emporte pièce vont finir par produire l’effet inverse de celui escompté. Déjà sur les réseaux sociaux on sent monter une grogne et une défiance (voir plus bas) quant au véritable rôle joué par les autorités et certains médias, fidèles porte-paroles d’informations reproduites en boucles et sans contrôle, mais avec l’exclusivité de l’AFP.

Le climat de défiance observé est conforté par le silence des sommités médicales toutes en vacances. Et oui, c’est en août que nos spécialistes fuient la capitale et partent au soleil. Plus de professeur Du Chemol, virologue, virologiste, épidémiologiste, urgentiste… Hier c’était le sympathique et sémillant Patrick Pelloux qui était en première ligne sur RMC et RTL. Courage Patrick, il va falloir convaincre !

Ci-dessous un tweet révélateur de l’agacement de certains de nos compatriotes.

Photo : https://exoportail.com/orange-met-au-point-une-application-de-tracage-numerique-pour-lutter-contre-le-coronavirus/