Linky : il faudra passer Ă  la caisse

Une fidèle lectrice que je salue au passage, m’a communiquĂ© avant-hier le lien MSN que je vous adresse Ă  mon tour en fin de billet. Eh oui, il faudra s’y rĂ©soudre, les compteurs Linky annoncĂ©s gratuits ne le seront pas ! Les prophètes qui se voulaient rassurants Ă  l’Ă©poque, relayĂ©s par les mĂ©dias, nous avaient pourtant presque convaincus. Eric BessonSeules, quelques personnes avisĂ©es qui savaient que les appareils n’Ă©taient pas tombĂ©s du ciel, se doutaient bien qu’ ENEDIS (1) rentrerait, d’une manière ou d’une autre, dans ses fonds. Ces visionnaires pensaient mĂŞme que le remboursement se ferait par le biais occulte d’une taxe incomprĂ©hensible noyĂ©e avec d’autres, aussi peu explicites, au dos de la facture de votre fournisseur d’Ă©lectricitĂ©. Perdu ! Ce ne sera pas sous la forme d’une taxe absconse qu’ENEDIS rĂ©cupĂ©rera sa mise mais par un supplĂ©ment forfaitaire annuel de 15 euros sur une pĂ©riode de 10 ans. La pilule ne sera pas trop amère diront certains.

Si le remboursement de l’appareil avait Ă©tĂ© annoncĂ© avant l’installation des premiers compteurs, il y a fort Ă  parier que le parc ne serait pas composĂ© Ă  ce jour de 32 millions de compteurs. Bien jouĂ© ENEDIS !

 

Les explications de RTL :

MoralitĂ© : on le savait, mais il est bon de le rĂ©pĂ©ter, « Il ne faut pas Ă©couter les politiques qui s’engagent au-delĂ  de leur mandat » ; pas plus que d’autres d’ailleurs au cours de leur mandat. 🙂

L’article MSN.

(1) ENEDIS est le nouveau nom de ERDF la sociĂ©tĂ© qui gère le rĂ©seau public d’Ă©lectricitĂ©. EDF n’est qu’un fournisseur parmi une trentaine d’autres, dits alternatifs. Mais EDF reste le plus populaire et donc le plus sollicitĂ©.

Photo : Capital – VidĂ©o : Capital/MSN – Audio : RTL

image_pdfimage_print
N'hésitez pas à partager cet article

4 commentaires

  1. Linky est un appareil au service d’une politique. Hier soir (02/06) je suivais un débat sur France 5, C dans l’air, qui traitait de la nouvelle politique énergétique de la France ou plutôt son absence avant le chaos et Elie Cohen grand observateur signalait que l’entreprise publique EDF était fonctionnelle et performante mais contraire à la doxa libérale qui soutien que l’entreprise privée est supérieure aux directions publiques qui doivent s’effacer. En outre, la génétique de base de l’UE repose sur l’ordolibéralisme « stabilité de la monnaie et commerce libre et non faussé » cette philosophie introduite en 1957 en Allemagne par Milton Friedman et ses Chicago Boys défendaient l’enrichissement par des effets de ruissellements, nous savons aujourd’hui que le ruissellement existe mais il coule du bas vers le haut. Pensée pour les deux grands laboratoires de ces funestes politiques que furent le Chili et l’Argentine. Je vous assure n’avoir jamais milité pour le parti communiste mais se sont les faits et tant que nous n’arrêterons pas ces philosophies nous nous déliterons dans une bouillie mondialisée comme le pense quelque 73% des Français..

    Emission : Linky – Embrouilles aux compteurs
    https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/2487357-emission-du-mercredi-2-juin-2021.html

    1. Lorsque je parle du chaos Ă  venir pour notre Ă©lectricitĂ© je mesure les mots et ne suis pas le seul, Yann QuĂ©felec termine sa chronique du TĂ©lĂ©gramme – Forum (04/06) «  ..Barnum Ă©olien… jamais l’avenir n’aura coĂ»tĂ© aussi cher Ă  nos enfants… L’époque est cinglĂ©e ». Le film suivant argumente, Ă  regarder surtout par les propriĂ©taires et territoires ayant des moulins sur leurs propriĂ©tĂ©s en Ă©change d’un loyer, demain ils risquerons de dĂ©manteler ces Ă©oliennes Ă  leurs frais.

      https://www.contrepoints.org/2021/06/03/398838-eoliennes-du-reve-aux-realites-a-voir-absolument

  2. Tout ce pataquès n’est qu’une prĂ©paration psychologique des consommateurs, comme Ă  chaque fois que les politiques s’apprĂŞtent Ă  nous imposer une « rĂ©forme » quelconque. Ce n’est pas une raison pour s’y plier. D’ailleurs, Ă  ce sujet, l’Association de consommateurs UFC-Que Choisir a dĂ©jĂ  sorti une pĂ©tition, il y a trois ans, contre cette obligation d’avoir Ă  payer 15 € annuellement durant une dĂ©cennie, pour rembourser le dĂ©ploiement des compteurs. C’est d’autant moins justifiĂ© que l’emprunt contractĂ© par ENEDIS au très bas taux de 0,77 % auprès de la Banque EuropĂ©enne d’Investissement (BEI), au titre d’un diffĂ©rĂ© tarifaire, va se transformer en un taux de 4;6 % pour les consommateurs qui devraient maintenant le rembourser. Selon le TĂ©lĂ©gramme de ce jour, ENEDIS s’octroierait ainsi une marge d’un demi-milliard d’euros. Par ailleurs, il faudrait Ă©galement prendre en compte les Ă©conomies rĂ©alisĂ©es par ENEDIS du fait de la rĂ©duction de sa masse salariale, liĂ©e aux emplois supprimĂ©s par cde fameux compteur. Faudrait peut-ĂŞtre exagĂ©rer et se foutre des consommateurs auxquels on avait promis une installation gratuite. Certes, les promesses n’engagent que ceux qui y croient, mais Ă  force de les enfumer, ils pourraient se rebeller. Trop, c’est trop !

  3. Dans le monde du commerce, il n’y a jamais rien de gratuit. Les politiques le savent bien et la crĂ©dulitĂ© des français dans ce domaine dĂ©passe l’entendement. Les politiques nous font des promesses qui ne les engagent jamais , mais seuls les française qui y croient .
    Ce qui se passe à la SNCF est la meilleure représentation de ces mensonges.
    Nous sommes entrĂ©s dans une aire d’Ă©lections. Les hommes politiques qui tentent de remplacer ceux qui sont au pouvoir, nous dĂ©clare sans ambigĂĽitĂ© que nous avons votĂ© pour des imbĂ©ciles. Ils oublient de nous dire qu’ils sont eux-mĂŞmes des incapables.
    Foutu choix que de soutenir des imbĂ©ciles ou de choisir des incapables. C’est le prix de notre libertĂ©.

Les commentaires sont fermés.