Europe : le couple franco-allemand bat de l’aile… et la France comment va-t-elle ?

Tout porte à croire qu’il en va pour les couples politiques comme pour les couples ordinaires et parfois les nuages noirs s’amoncèlent au-dessus de leur tête. C’est le cas en ce moment pour l’union franco-allemande si l’on en croit les média.

Il est vrai que le Président Macron a changé de partenaire depuis le départ à la retraite de l’ancienne chancelière Angela Merkel. Depuis le 8 décembre 2021 c’est le socialiste démocrate Olaf Scholz qui préside désormais aux destinées allemandes et il n’a pas l’air très accommodant.

Dans un couple d’hommes, serait-il plus difficile de s’entendre ? N’y voyez dans cette interrogation qu’un peu de malice. En réalité, la conjoncture géopolitique a changé depuis la guerre russo-ukrainienne. L’Allemagne pense d’abord à défendre ses propres intérêts et, la perspective d’une Europe radieuse passe au second plan. D’autant que les Russes ont l’air de l’effrayer. La réminiscence de l’arrivée des soviétiques dans Berlin en 1945 doit rappeler de mauvais souvenirs à certains. Et ce ne sont pas les Français qui viendront en aide aux Allemands avec leur faible arsenal militaire qui, outre la bombe atomique, n’a rien de dissuasif. Donc charité bien ordonnée…

Au fil des semaines les différends se sont multipliés dans le couple. Ces divergences ont été bien résumées le 21 octobre 2022 par le journaliste Nicolas Poincaré sur RMC. Je vous invite à l’écouter dans la chronique ci-après.

 

Le site du Boulevard Voltaire, de son côté, décrit parfaitement la situation du couple franco-allemand en allant même plus loin et en qualifiant notre Président de «cocu magnifique». Pas très flatteur pour Jupiter. Et à qui devrait-il cette situation peu enviable ? Pas à la Première dame évidemment mais à l’oncle Sam bien sûr, qui fait la pluie et le beau temps en Europe depuis la Seconde guerre mondiale. Comme moi, probablement, vous n’êtes pas un spécialiste en géopolitique. Néanmoins si on vous dit, comme l’affirme France Inter dans Secret d’info du 22 octobre 22, que l’Ukraine qui dispose de 15 centrales nucléaires souhaite les remplacer par du matériel américain, vous y verrez un peu plus clair et comprendrez sans doute pourquoi l’affreux Poutine a devancé le problème en faisant main basse sur ces centrales, dont il fournit encore la maintenance et le carburant depuis 1990.

L’oncle Sam on le sait n’est pas un philanthrope. En s’adressant aux allemands récemment il a dû tenir à peu près ce langage : «Vous souhaitez ne plus dépendre de la Russie et vous en protéger ? Pas de soucis ! On vous remplace vos centrales, on vous aide à installer un bouclier anti-missiles israélien et on vous livre 30 avions F35. Bien sûr, vous règlerez la note plus tard». Oups ! Difficile pour notre dynamique Président de faire mieux que de s’incliner. Ce qu’il ne cesse de faire de mauvaise grâce depuis ces dernières semaines et cela malgré les dénégations de son porte-parole. Quand cela va mal à Bruxelles, il est impérieux de rester discret.

Bien affaiblie est l’entente franco-allemande, socle de l’Europe dont on a cessé de vanter les mérites et qui ressemble de plus en plus, les crises s’accumulant au sein des 27, à un colosse aux pieds d’argile. Si les rapports franco-allemands devaient passer de l’entente à la discorde, il y a fort à parier que la belle Europe aurait bien du mal à s’en remettre et servirait de champ d’affrontements à ciel ouvert entre Américains et Russes. On devine déjà les alliances sur le terrain et le joyeux bazar qui en résulterait, chacun cherchant à reprendre ses billes. Mais tout sera fait pour éviter le pire même si des arrangements impossibles sont à envisager.

Il faut se rendre à la raison. La France dont on a salué il n’y a pas encore si longtemps l’âge d’or des trente glorieuses (1945-1973) n’est plus celle de 1970. M. Macron n’était pas encore né et notre pays était la deuxième puissance économique mondiale juste derrière les États-Unis. Il serait bon que quelqu’un(e) l’en informe. L’ Allemagne était coupée en deux et regardait envieuse notre parc nucléaire, nos paquebots, nos sous-marins atomiques, nos mirages vainqueurs de la «guerre des 6 jours», notre Concorde que les ricains jaloux ont interdit de territoire chez eux, trop bruyant parait-il.

Et puis progressivement, au gré de la construction européenne, l’héritage du Général De Gaulle a été dilapidé par des ineptocrates de droite comme de gauche qui ont vendu notre âme aux ricains, en la noyant dans une Europe dont les Français ne voulaient pas.

Résultats : des récessions économiques nivelant vers le bas, des prises de décisions insensées, des règlements absurdes, des usines qui ferment ou délocalisent, des services publiques faméliques, des hôpitaux sans lits ni médecins, une France des villes s’opposant à la France des campagnes et bientôt peut-être des français s’affrontant aux migrants. On nous avait pourtant promis le bonheur grâce à la concurrence, et surtout la paix dans l’empire maastrichtien. Bel héritage européen ! Faut-il remercier les pères fondateurs de l’Europe Jean Monnet (qui a fait fortune dans le Cognac grâce aux américains) et Robert Shuman (né de père Français au Luxembourg qui a combattu la France aux côtés des Allemands en 1940) ?

Devant pareille désordre, il était urgent de distraire le peuple souverainiste qui s’aperçoit que «c’était mieux avant» et dont les réactions sont parfois imprévisibles et violentes; c’est ainsi que les ineptocrates ont inventé le dérèglement climatique et ses corolaires, le réchauffement climatique et le changement climatique chargés de faire peur bien qu’ils existent pourtant depuis la nuit des temps; les périodes de glaciation succédant sans l’aide de l’homme, à des périodes de sécheresse. Il fallait oser ! (petite précision pour mes amis lecteurs, je ne nie pas le réchauffement climatique, évident, mais je conteste son origine médiatique sectaire qui attribue uniquement à l’homme l’entière responsabilité de la situation). Et les jeunes sans l’avenir radieux qu’ils sont en droit d’attendre y ont adhéré. Un nouveau combat, faute de mieux. Il aurait été plus simple de leur expliquer que les ressources terrestres ne sont pas inépuisables et qu’il était urgent de réguler la population ainsi que l’économie mondiales. Mais il fallait bien leur bâtir un idéal tout en maintenant un libéralisme à tout va qui engraisse les riches et affame les pauvres. Belle moralité ! J’aurai l’occasion d’y revenir dans des prochains billets.

Une seule question pour conclure : comment on est on arrivé là sans que personne ne lève le petit doigt ? Désintéressement ? Complicité ? Excès de confiance ? Tromperie ? Manipulation ? Sans doute un peu de tout cela.

Nos dirigeants sont bien des marionnettes aux ordres des puissances de l’argent et les peuples, auxquels ils accordent peu d’intérêt (1), suivent docilement. Ils ont pourtant le choix à chaque élection. Souvenez-vous de ce que disait le général De Gaulle en parlant des Français : «Ce sont des veaux. Ils sont bons pour le massacre. Ils n’ont que ce qu’ils méritent». Apparemment le message n’a pas été retenu.

Gardez à l’esprit la citation de Marc Twain :  «Il est plus facile de tromper les gens que de les convaincre qu’ils ont été trompés »

(1) Après avoir annoncé la suppression de 140 000 places pour les sans-abris, le Gouvernement vient de revenir, ce jour, sur sa décision. Il se prive, sans doute à regrets, de 40 millions d’euros qui auraient été bien utiles pour la fabrication de canons Caesar très appréciés, parait-il, en UKraine. 🙂

Sources :  https://www.bvoltaire.fr/le-couple-franco-allemand-ou-lhistoire-du-cocu-magnifique/ – Photos Euronews – RMC – Gettyimages.ca – Peru21.pe – Dna.fr – xn--dlocalisation-bhb.fr – https://www.herodote.net/29_mai_2005-evenement-20050529.php – https://major-prepa.com/geopolitique/france-trente-glorieuses/ – sudouest.fr