Société : sondages sur le moral des Français

Avant le Covid, la guerre en Ukraine et l’inflation galopante, les médias, surtout les radios, avaient pour habitude de nous sonder périodiquement sur notre moral. Force est de constater qu’ils ont perdu cette manie, et pour cause, le résultat de ces sondages étant de nos jours connu à l’avance : notre moral est au plus bas et nos compatriotes sont inquiets, tristes et peu bavards. Pourtant, en surfant un peu sur Internet on trouve encore des Français optimistes… pour eux mais pas pour le pays. Voyez le sondage CSA du 13 octobre 2022 dont je mets en doute l’objectivité car tout ne va pas bien, loin s’en faut, comme nous le verrons plus loin.

Quand on a évoqué les trois fléaux cités plus haut on n’a fait qu’énoncer les problèmes. Si on creuse un peu on s’aperçoit que les maux sont bien plus profonds que l’on ne croit et les Français le constatent chaque jour.

Le Covid n’est pas terminé, la neuvième vague est en cours de formation et on entend fréquemment parler dans notre entourage de gens qui viennent d’être affectés. Certes, les symptômes sont en général moins violents qu’au tout début de la pandémie mais les séquelles demeurent. Fatigue, manque d’entrain, lassitude, affectations inquiétantes et durables des sens (odorat, goût, ouïe)… Sans évoquer les effets secondaires dont personnes ne parle. Ces troubles, selon certains (des complotistes évidemment), pourraient être occasionnés, par les vaccins dont on ignore, il est vrai, les composants et leurs effets. En outre, leur totale innocuité n’a jamais été prouvée et leur efficacité est toute relative si l’on considère que leur protection n’est que temporaire (3 à 4 mois) et de surcroit ne protège pas les autres. Le terme de vaccin est pour le moins inapproprié mais, faute de mieux, on fait avec ce mot à connotation trompeuse.

Là-dessus vient s’ajouter le spectre de la grippe qui comme tous les ans est annoncée plus violente que les précédentes. Malgré cela les Français ne se précipitent pas chez leur pharmacien. On peut les comprendre, la santé ressemble de plus en plus à de la vaccina-thérapie. Beaucoup doivent se dire : « Une dose ça va, 5 doses bonjour les dégâts ! ».

La guerre en Ukraine est à la fois proche de nous et loin de nos préoccupations journalières. On peut suivre chaque jour sur les chaînes d’information l’avancement ou le recul des troupes engagées. Tour à tour on apprend les succès des uns et des autres et selon la tournure des évènements la menace des armes nucléaires est brandie comme un simple pré-avis de grève à la RATP. Les journalistes ont beau banaliser la guerre en en parlant chaque soir à la même heure, une extension du conflit reste malheureusement une éventualité inquiétante.

L’inflation se met progressivement à galoper (elle est actuellement officiellement estimée à 6,2 % par l’INSEE, d’autres affirment qu’elle est déjà à 16%), la faute à la guerre en Ukraine parait-il. La crise des approvisionnements en gaz fait augmenter le prix de l’électricité lequel se répercute sur le traitement des matières premières (produits de base),  puis sur les produits transformés. Impossible de sortir de ce cercle vicieux qui enrichi les riches et appauvrit les pauvres. Les industriels envisagent à partir de 2023 une augmentation de 12% de leurs produits ce qui fait hurler les grandes surfaces. Des pourparlers qui s’étaleront sur 3 mois viennent de débuter pour trouver un accord qui, quoi qu’il en sorte, ne fera pas l’affaire de la ménagère de moins de 50 ans (qui apparemment n’existe plus depuis que 40% de la population active a plus de 50 ans).

Je n’ai pas cité volontairement le réchauffement climatique parmi les fléaux du moment, pourtant c’est l’un des éléments perturbateurs et omniprésents figurant dans les journaux de nos faiseurs d’informations. Pour les réchauffistes, les 1,5 degré d’augmentation des températures seront très certainement dépassés avant 2030. Neuf régions du globe seront alors envahies par les eaux dont le niveau ne cesse d’augmenter (selon le site Francetvinfo dont l’information datant de 2015 reste d’actualité). L’empreinte carbone est devenue un leitmotiv dans les annonces publicitaires et les incitations à consommer. Il faut urgemment se protéger avant le cataclysme climatique qui n’a jamais été aussi proche ! Et surtout traquer le CO² sans relâche. Tremblez, frères humains vous allez connaître l’apocalypse avant même que la voiture électrique ne se généralise.

Je vous fais grâce du développement d’autres points noirs qui volontairement ou pas, influent sur notre moral mais, pêle-mêle, vous en cite quelques uns : les grèves qui s’accumulent (médecins généralistes,  psychiatres, pédiatres, Chefs de bord, contrôleurs à la SNCF…); les hôpitaux qui saturent à la moindre épidémie (Covid, bronchiolite…); les médecins spécialistes débordés car en nombre insuffisant (ORL, rhumatologues, dermatologues…) lesquels refusent de vous accueillir avant 3, 6 ou 9 mois ou si vous n’êtes pas déjà dans leurs fichiers; les chirurgiens qui continuent de reporter les opérations dites non urgentes; les artisans et commerçants qui voient le montant de leurs factures énergétiques s’enflammer au point d’envisager de mettre la clef sous la porte…

Comment voulez-vous qu’après tout cela nous soyons plein d’entrain ?

Au chapitre des bonnes nouvelles, la moutarde est revenue miraculeusement dans les rayons des grandes surfaces et la pauvreté dans le monde serait en régression si l’on croit France Inter (1). Cette bonne nouvelle est pour le moins surprenante quand on sait que la population mondiale ne cesse de croître (Afrique, Chine, Inde…). La spécialiste es-pauvreté, Esther Duflo (bardée de diplômes), qui occupe la chaire au Collège de France nous expliquait néanmoins au cours de ce journal que la pauvreté à diminué de moitié dans le monde pendant qu’elle s’accentue chez nous où la 38ème campagne des Restos du cœur a débuté le 22 novembre dernier. Permettez-moi de mettre en doute cette affirmation, mais dans ce monde en fusion il est toujours agréable d’accueillir ce genre de nouvelles, malgré tout, réjouissantes. Et puis il y a le foot à la télé, les courses hippiques, les jeux, les voyages, le sport, les voitures électriques et la neige qui revient au bon moment pour les plus fortunés, de bon augure à trois semaines des vacances de Noël. Formidables dérivatifs pour sortir du marasme ambiant !

Si vous voyez d’autres nouvelles de nature à nous rendre optimistes, comme l’augmentation des richesses et de ceux qui les possèdent, n’hésitez pas à vous manifester dans la rubrique commentaires. En attendant il va falloir que nous passions, du mieux possible, un hiver qui s’annonce compliqué selon notre Première ministre, et plutôt agité avec en perspectives la réforme des retraites (grèves inéluctables) et des coupures de courant inévitables (voir l’encadré ci-dessous extrait du Canard enchaîné en date du 23 novembre dernier – Cliquez sur l’image pour l’agrandir).

Depuis la mise en forme de ce billet, les raisons de broyer du noir, cette fois par les Français, se sont précisées côté coupures de courant. Des consignes (forcément incomplètes) ont été récemment adressées aux Préfets et, Monsieur Véran, le « porte-mauvaises-paroles » du gouvernement s’est exprimé sur RMC le 1er décembre 2022 (voir plus bas). Vendredi c’était au tour du ministre de l’Éducation nationale de monter au créneau. Bien que monsieur Véran et le Président se veuillent rassurants, personne n’est dupe, il va falloir calculer pour déterminer l’heure des repas, téléphoner, déposer les enfants à l’école, se déplacer en voiture (quand les feux tricolores seront encore allumés pour éviter les embouteillages) et prendre d’autres précautions à ne pas négliger, précautions que nous découvrirons le moment venu. Chronique d’une grande pagaille annoncée et moral à zéro pour celles et ceux dont la vie dépend en permanence d’une prise de courant (personnes sous respirateur). Écoutez ce brave ministre si votre moral n’est pas encore dans les chaussettes !

C’est quand même malheureux quand on pense que l’on dispose de 52 réacteurs nucléaires, de mines de charbon, de centrales hydroélectriques et que l’on va acheter du gaz de schiste aux Américains ! Pauvre France abandonnée aux technocrates de Bruxelles ! Si seulement cette succession de catastrophes pouvait servir de leçon ! Courage mes chers compatriotes, l’hiver 2022 s’annonce particulièrement difficile et celui de 2023 ne sera guère mieux. Accrochez-vous ! les psychologues ne sont pas encore débordés ou, mieux, rejoignez un des rares îlots de Gilets jaunes qui résistent encore et qui n’attendent qu’un nouvel élan pour manifester un ras-le-bol général.

(1) Le 13-14h de Bruno Duvic le 27/11/22

Sources : https://www.devizu.news/le-moral-des-menages-francais-progresse-a-83-points-en-novembre-2022/ – Canard enchaîné du 23 novembre 2022 – https://www.lefigaro.fr/conso/ – https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/cop21/ – Dessin humoristiques trouvés sur le Net – https://www.abebooks.com/servlet/BookDetailsPL?bi=22618003552 – Photo guerre fournie par la Présidence ukrainienne – https://ici.radio-canada.ca/ – https://maille.com/fr/products/moutardes/specialite-a-la-moutarde-fine-douce-bocal-370g/ – https://www.levert.ma/rechauffement-climatique-phenomene-inedit-canada-suite-a-fonte-rapide-dun-glacier/ – https://fr.finance.yahoo.com/actualites/l-inflation-risque-r%C3%A9server-mauvaises-100206747.html?guccounter=1&guce_referrer=aHR0cHM6Ly93d3cucXdhbnQuY29tLw&guce_referrer_sig=AQAAAHHBUSPtj8k6-jdm9-AfoUKAX8TQrJ_TKwCxr1h0Fh6Bk8v8MIeN1VndaD9h_c1mG6nnzx5nUdLWs–_UbCT5-rBRs9m1hGgloJSIDddd1QxCWiZiUL4ers3jtsk-V_INHBrQnjQBEDYBedHr3OSD2nimSSsaTWg9Uqj5K1M0aoW.