Madame Morano a fait le buzz

Il n’y avait pas de quoi fouetter un chat ! Mme Morano en affirmant que notre pays est de race blanche a enfoncé, pour beaucoup de compatriotes provinciaux, une porte ouverte. Sinon que dire d’un chinois ? Est-il blanc ? Non ! Est-il noir ? Non ! Alors il est comment le chinois ? Eh bien, jaune évidemment. Et comment appelez-vous la différence entre ces couleurs ? Je vous le donne en mille : la race (1). Ce gros mot qu’il va falloir désormais utiliser avec prudence car la loi va bientôt se durcir à l’encontre de ceux qui en feraient un mauvais usage.

Quel tollé de la part de la bien-pensance parisienne ! Toutes les radios et télés se sont emparés de l’affaire pour en faire un pataquès national. Les politiciens de droite comme de gauche ont condamné la malheureuse qu’ils ont clouée au pilori de l’ignominie.

Je m’empresse de dire que je n’ai aucune sympathie particulière pour cette dame. Mais je dois reconnaître que l’acharnement dont elle a fait l’objet était bien pitoyable.

Oui la France d’aujourd’hui n’est plus celle du Général de Gaulle que nos politiques savent citer quand cela les arrange. Depuis ces dernières années les églises se sont progressivement vidées. Les mosquées et écoles coraniques se sont multipliées. Les musulmans sont au nombre de 6 ou 8 millions (on ne sait plus depuis que le HCI – Haut Comité à l’Intégration –  a été discrètement dissous en 2013 et que la comptabilisation secrète des immigrants appartient aujourd’hui et depuis 2009 au ministère de l’Intérieur). Les homosexuels ont le droit de se marier. On montre son postérieur à la télé. On étudie la sexualité avec l’instituteur en salle de classe. On égorge les bêtes pour manger halal. On décapite si nécessaire les patrons. La pilule du lendemain est proposée aux collégiennes un peu trop précoces. On brûle des voitures pour fêter le nouvel an. On caillasse pompiers et policiers en intervention. Les parents frappent les enseignants jugés trop sévères avec leurs enfants. Les prisonniers dangereux sont relâchés pour leur permettre d’aller à l’enterrement d’un proche ou liquider une succession. On invente à l’école les menus végétariens non pas pour leurs vertus diététiques mais pour éviter les plats de porc qui indisposent les gens de confession musulmane. Et ceci n’est qu’un aperçu des excentricités de nos compatriotes; je fais fi de celles de nos gouvernants pour ne pas vous indisposer. Ces comportements outranciers, isolés ou répétés, sont l’expression des échecs successifs de nos dirigeants qui, par peur, intérêt personnel et clientélisme, n’ont jamais voulu faire preuve de fermeté au nom d’une liberté dont on ne sait plus où elle s’arrête.

Le pauvre général doit se retourner dans sa tombe. Il avait utilisé le mot chienlit (pagaille) à l’époque pour qualifier les manifestations étudiantes et ouvrières de 1968. Comment qualifierait-il aujourd’hui le joyeux bazar de notre France dite moderne ? Je vous laisse deviner.

(1) Article 1er de la Constitution française : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée… ».

Photo : Itélé.

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