Photo : TV LIbertés
Il aura fallu passer par une chaîne de télévision indépendante (TVL) pour savoir qui fréquente nos geôles. Selon le CSA pourtant, les statistiques par ethnies seraient interdites. Il est vrai que dans ce cas, il s’agit davantage de nationalités que d’ethnies…quoi que, parfois les deux se mélangent. Et de toute manière, vous allez le voir, c’est une autorité suprême qui s’exprime.
C’est grâce à une demande adressée à la Ministre de la Justice par le député LR Guillaume Larrivé (en septembre 2017) que ces chiffres ont été révélés. Cinq mois auront donc été nécessaires aux services du ministère pour aboutir à ce recensement ! Un travail de longue haleine justifié forcément par des moyens financiers et en personnels insuffisants. La faute à qui ?
Les chiffres rapportés par TVL, qui ont donc le mérite d’exister, ne donnent en vérité qu’une image imparfaite de la situation carcérale dans la mesure où le journaliste précise dans son reportage que certaines personnes, notamment celles présentant la double nationalité, et les étrangers naturalisés n’ont pas été comptabilisés. Les chiffres seraient donc bien en-deçà de la réalité. Au total, ils seraient environ 15.000 dans nos prisons soit 20% de la population carcérale. Pour disposer de plus de places pour les délinquants bien de chez nous, plus besoins de construire de nouvelles prisons, il suffit de renvoyer les détenus étrangers chez eux…et, du même coup, faire de substantielles économies.
Voici, ci-dessous, le classement final résultant de cette enquête. On notera que Marocains et Algériens sont au coude à coude et que les Roumains très actifs par leurs réseaux mobiles dans le pays, obtiennent une honorable troisième place. Le Surinam fait une apparition surprise, je ne savais pas que les surinamais étaient suffisamment nombreux en France pour se hisser au dixième rang. Excellent ratio. Bravo !
Voir ci-dessous l’enquête de TV Libertés sur les prisons (la pub de présentation est un peu longue, patience) :
https://www.tvlibertes.com/2018/02/16/21746/prison-melting-pot