Premier ministre

Vous pensiez peut-être que la charge de Premier Ministre (PM) en France n’est pas une sinécure. Eh bien détrompez-vous ! C’est le « Job » le plus « cool » et vous allez comprendre pourquoi.

  • Le PM est désigné arbitrairement par le Président de la République. Il est en principe issu d’une majorité parlementaire, c’est ce qu’ont voulu les rédacteurs de la Constitution de 1958. Jusqu’à peu, tout se passait comme prévu sauf pour le dernier PM en date, le citoyen Barnier, dont la désignation a été pour le moins laborieuse, le choix de celui-ci ne résultant, pour une fois, d’aucune majorité. On va dire que pour devenir un PM il n’est pas nécessaire de présenter un cursus particulier. Néanmoins avoir baigné dans le monde politique parait être une condition nécessaire tout comme celle de plaire au Président.
  • Sa désignation, outre cette nomination particulière, fait qu’il devient l’obligé du Président, et il lui doit donc reconnaissance éternelle en appliquant scrupuleusement les directives qui lui sont données… même si quelques écarts lui sont permis. Au final, il n’a donc qu’à obéir aux ordres.
  • Le PM choisit ses collaborateurs qui deviennent, de fait, Ministres ou Secrétaires d’État à condition que ces choix obtiennent l’assentiment du Président. D’ordinaire les impétrants sont nombreux à postuler, mais pas cette fois, et toujours à cause de la particularité du nouveau gouvernement Barnier, car nombre d’entre eux ont peur de se «griller» politiquement et donc de ne durer que l’instant d’un court mandat. Pour ces désignations qui lui incombent, il doit tenir compte à nouveau de l’avis du Président qui l’autorise cependant à effectuer des choix de «Sous ministres» , qui détiendront des maroquins de moindre importance. Autant attendre que la liste présidentielle lui soit remise.
  • En temps normal, le PM remet la feuille de route du Président à ses ministres, à charge pour eux de mettre en œuvre les moyens indispensables pour atteindre les objectifs visés (dans les limites fixées par Bruxelles bien sûr). Dès lors, il reste au PM à suivre l’avancement des travaux au sein de chaque ministère, et à procéder, si nécessaire, à quelques réglages, voire de temps en temps à des remises aux pas. Un travail somme toute peu harassant.
  • Dès sa nomination, une première tâche qui peut apparaitre particulièrement ardue lui revient. Celle de s’adresser au Peuple et lui montrer sa détermination à conduire le pays pour le bien être de tous, tout en s’attachant bien sûr à respecter les grandes lignes de la feuille de route du Président. En insistant sur le côté «ardu» de la tâche, j’ironise à souhait car, pour illustrer mon propos, je souhaitais vous amener insidieusement vers la petite vidéo ci-dessous, trouvée sur Twitter, qui montre, là aussi, que même pour convaincre, son discours est une formalité, mâchée par ses prédécesseurs. Encore une difficulté d’écartée ! Si après cela vous croyez encore en la pénibilité de la tâche et des politiques 🙂 🙂 🙂

Sources : Photo : https://www.standard.co.uk/news/politics/britain-can-change-its-mind-on-single-market-until-end-of-2020-michel-barnier-says-a3811891.html – Vidéo Twitter (merci à son créateur).

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2 commentaires

  1. Il ne faut pas oublier que le « bordel » dans lequel se trouve n’est que le résultat des élections des français. Nous sommes dans la « merde » à cause de nous. Certes le président Macron s’est complètement planté, mais ne rejetons pas la faute uniquement sur lui.
    Les allemands ont fait la même chose avec Hitler, les israéliens de même avec leur premier ministre. Alors parler de démocratie à la française nous amène dans les mêmes domaines que les deux précités, sauf la guerre. Mais si nous arrivons et nous y arriverons à la révolution, celle de 1789 ne sera que du pipi de chat à côté de celle que nous vivrons : savamment alimentée par le front national, l’extrême droite qui s’en chargeront de toute façon ainsi que l’ensemble des journalistes en quête de notoriété comme on en trouve sur euro -new ou Europe 1 le matin.
    Le gouvernement Bernier tiendra-t-il les 3 ans avant le prochaines élections ? C’est une question inutile les ministres et/ou secrétaires d’état, entre eux, s’en chargeront et cela a déjà commencé. Les députés eux-mêmes sont plus préoccupés de garder leur siège pour se préparer aux prochaines désastreuses élections. A moins que les citoyens, comme durant les jeux olympiques réussissent à prouver qu’ils sont encore capables du meilleur. Après tout , il est permis de rêver; comme on peut le supposer en étudiant la bataille de Valmy et 1792.
    Comment peut-on croire ce que vaut la démocratie française quand on sait que des millions de citoyens français ont besoin de drogue pour assumer leur vie personnelle, de conseils ou mieux d’ordre pour rentrer leurs poubelles quand il y a du vent d’annoncé ou qu’il faut leur préciser la force du vent ou la quantité d’eau qui va tomber, des influenceurs masculin ou féminin, etc… Alors parler de vote responsable à des citoyens qui ne le sont pas dans leur vie personnelle et quelque peu dans leur vie professionnelle, ce vote responsable est une gageure.

  2. Mouais !!! Si le job était aussi « facile », il y aurait du avoir une pléthore de candidatures. Or, c’est plutôt le poste de Président qui fait envie et qui a fait se désister plusieurs clients, dans tous les partis, qui se réservent pour 2027. Voire avant, dans la mesure où ce gouvernement « tant attendu » risque d’être bien éphémère puisque illégitime. En effet, il n’est composé que de perdants, remis en selle par la volonté du sieur Macron. Celui-ci refusant de prendre en compte ses échecs aux dernières élections (européennes et législatives), afin de préserver son pouvoir et se maintenir, coûte que coûte, jusqu’en 2027. Dans ces conditions, il est permis de s’interroger sur la nécessité d’aller voter, alors que les dernières élections ont vu une participation inégalée depuis près de quarante ans. De même pour le front républicain contourné lui aussi par Macron. Étant donné que ce n’est pas la première fois que l’on bafoue leur vote, il y a fort à parier qu’aux prochaines élections les citoyens, soit s’abstiennent très, très massivement, soit votent cette fois de façon très trèsdécomplexée pour l’extrême-droite. Et tant pis pour la démocratie …

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