Covid-19 : Bientôt le syndrome de Wuhan ?

A la manière du syndrome de Stockholm, phénomène de sympathie à l’égard des gens qui vous ont pris en otage, va-t-on assister à un phénomène similaire pour le coronavirus ?

On pourrait le croire en lisant le texte ci-dessous dont la paternité reviendrait à un certain Moustapha Dahleb (à ne pas confondre avec le footballeur de même nom). Qu’il en soit l’auteur ou pas, on est obligé de reconnaître que ce satané virus, malgré les vies qu’il enlève et les souffrances qu’il occasionne, a certaines vertus qui permettent de relativiser quelque peu ses méfaits. Je vous laisse juge.

« L’HUMANITÉ ÉBRANLÉE ET LA SOCIÉTÉ EFFONDRÉE PAR UN PETIT MACHIN.


Un petit machin microscopique appelé coronavirus bouleverse la planète. Quelque chose d’invisible est venu pour faire sa loi. Il remet tout en question et chamboule l’ordre établi. Tout se remet en place, autrement, différemment.

Ce que les grandes puissances occidentales n’ont pu obtenir en Syrie, en Lybie, au Yémen, …ce petit machin l’a obtenu (cessez-le-feu, trêve…).
Ce que l’armée algérienne n’a pu obtenir, ce petit machin l’a obtenu (le Hirak à pris fin).
Ce que les opposants politiques n’ont pu obtenir, ce petit machin l’a obtenu (report des échéances électorales. ..).
Ce que les entreprises n’ont pu obtenir, ce petit machin l’a obtenu (remise d’impôts, exonérations, crédits à taux zéro, fonds d’investissement, baisse des cours des matières premières stratégiques. ..).
Ce que les gilets jaunes et les syndicats n’ont pu obtenir, ce petit machin l’a obtenu ( baisse de prix à la pompe, protection sociale renforcée…).
Soudain, on observe dans le monde occidental le carburant a baissé, la pollution a baissé, les gens ont commencé à avoir du temps, tellement de temps qu’ils ne savent même pas quoi en faire. Les parents apprennent à connaître leurs enfants, les enfants apprennent à rester en famille, le travail n’est plus une priorité, les voyages et les loisirs ne sont plus la norme d’une vie réussie.
Soudain, en silence, nous nous retournons en nous-mêmes et comprenons la valeur des mots solidarité et vulnérabilité.
Soudain, nous réalisons que nous sommes tous embarqués dans le même bateau, riches et pauvres. Nous réalisons que nous avions dévalisé ensemble les étagères des magasins et constatons ensemble que les hôpitaux sont pleins et que l’argent n’a aucune importance. Que nous avons tous la même identité humaine face au coronavirus.
Nous réalisons que dans les garages, les voitures haut de gamme sont arrêtées juste parce que personne ne peut sortir.
Quelques jours seulement ont suffi à l’univers pour établir l’égalité sociale qui était impossible à imaginer.
La peur a envahi tout le monde. Elle a changé de camp. Elle a quitté les pauvres pour aller habiter les riches et les puissants. Elle leur a rappelé leur humanité et leur a révélé leur humanisme.
Puisse cela servir à réaliser la vulnérabilité des êtres humains qui cherchent à aller habiter sur la planète mars et qui se croient forts pour clôner des êtres humains pour espérer vivre éternellement.
Puisse cela servir à réaliser la limite de l’intelligence humaine face à la force du ciel.
Il a suffi de quelques jours pour que la certitude devienne incertitude, que la force devienne faiblesse, que le pouvoir devienne solidarité et concertation.
Il a suffi de quelques jours pour que l’Afrique devienne un continent sûr. Que le songe devienne mensonge.
Il a suffi de quelques jours pour que l’humanité prenne conscience qu’elle n’est que souffle et poussière.
Qui sommes-nous ? Que valons-nous ? Que pouvons-nous face à ce coronavirus ?
Rendons-nous à l’évidence en attendant la providence.
Interrogeons notre « humanité » dans cette « mondialité » à l’épreuve du coronavirus.
Restons chez nous et meditons sur cette pandémie.

Aimons-nous vivants ! »

Un certain nombre d’entre nous qui n’auront pas souffert du virus et de ses implications trouveront donc quelques raisons de positiver. Mais détrompons-nous, le sortir de la crise risque de nous « confiner » dans une nouvelle situation bien pire que celle que nous espérons retrouver. Beaucoup de choses ne seront plus comme avant. Les médias le répète à l’envi : « il y aura un avant et un après« . Voici quelques thèmes qui à coup sûr animeront les débats et modifieront notre manière de vivre. Le choc économique, le chômage, le remboursement de la dette, le dépôt de bilan d’un nombre important de PME, l’étranglement fiscal, la disparition progressive de la monnaie et des billets au profit du paiement par carte et sans contact; le développement du télétravail, un contrôle plus sévère des réseaux sociaux, la multiplication des antennes relais, la mise sous surveillance de vos activités, et la vaccination à outrance au prétexte de la santé de groupe (liste non exhaustive que vous pouvez compléter). Mais nous aurons certainement l’occasion d’en reparler et assez rapidement. Pour les gens sains, l’heure dans l’immédiat est au confinement, de plus en plus pesant pour certains, et tous les prétextes sont bons pour chercher à en sortir. Pour les malades et les soignants il s’agit de résister. Toujours cette sempiternelle dualité des « pour » et des « contre » ! 

Photo : https://www.spreadshirt.fr/shop

image_pdfimage_print
N'hésitez pas à partager cet article

4 commentaires

  1. L’après-crise ne sera plus comme avant, dixit le président Macron. Mais la guerre de 14-18, devait aussi être la « der des der ». Ensuite, beaucoup qui s’étaient engagés dans la lutte pour la libération du pays (FFI, FTP, FFL) pendant la dernière guerre, l’avait fait pour un monde meilleur. Ils ont vite déchanté, du moins pour les survivants. En effet, la nature humaine étant ce qu’elle est, les appétits, les mauvais penchants qui avaient conduit à la catastrophe reprennent le dessus et l’on retombe dans les mêmes ornières trop souvent. Jusqu’à la prochaine. Aujourd’hui que nous y sommes, on entend évidemment tous nos « responsables » jurer que rien ne sera plus comme avant. Il serait prudent d’attendre pour voir, parce que les plus anciens d’entre nous connaissent la chanson. Manifestement, certains n’ont pas compris que l’on changeait d’ère. En bon fonctionnaire, par exemple, le directeur de l’ARS (Agence Régionale de Santé) Grand Est estimait qu’il n’y avait pas de raison d’interrompre les suppressions de postes au CHRU de Nancy (Meurthe et Moselle) !!! Effectivement, on se demande bien pourquoi la région du Grand Est exporte actuellement ses malades infectés par le Covid-19 vers d’autres régions telles que la Bretagne ou l’Occitanie ??? On se demande aussi pour quelle raison certaines régions, moins affectées par la crise sanitaire, envoient des soignants volontaires vers celles saturées ??? Incroyable mais vrai (voir Le Télégramme du 09/04/2020 et entendre la chronique de François Morel sur France Inter du 10/04/2020). Le directeur de cabinet du ministre de la Santé a contacté ce dangereux individu pour l’informer qu’il était mis fin à ses fonctions. Et pourtant, il ne faisait qu’obtenir aux directives du gouvernement, toujours en vigueur malgré la crise sanitaire … De façon un peu trop zélée, sans doute. A ce sujet, il serait intéressant de revoir et/ou de ré-entendre les déclarations de nos « zélites » qui exigeaient que le gouvernement prennent des mesures d’économie à l’encontre des hôpitaux (fermetures de lits, réductions d’effectifs, etc), et de l’ensemble des services publics qui ont amenées à la situation catastrophique que nous connaissons (manque de stocks de masques, blouses, sur-blouses, respirateurs, etc), nous obligeant à les quémander aux Chinois et aux Russes pour les avions de transport.

    1. L’après crise ne sera plus comme avant, en prenons-nous le chemin? La multinationale controversée BlackRock a été engagée par la Commission européenne pour prodiguer ses conseils dans le domaine de la «supervision bancaire». Elle sera notamment chargée de conseiller l’Union européenne sur la façon d’«intégrer au mieux les facteurs environnementaux et sociaux» (Marianne 13/4). Désormais, la plus puissante société américaine de gestion d’actifs, BlackRock, dans le viseur de l’opposition et de militants en France pour son influence supposée sur les réformes de la macronie, est désormais officiellement en charge de conseiller la Commission européenne.

      C’est un oxymore , c’est comme développement durable ou croissance négative…Allons-y carrément, Nommez Balkany à la Justice, Nabila à la finance, Joey Star à la santé, BHL à l’éducation et Castaner à l’intérieur

      Et pendant ce temps les médias nous endorment avec THE Virus..

  2. Selon le réac François-René de Chateaubriand, « l’aristocratie a trois âges successifs : l’âge des supériorités, l’âge des privilèges et l’âge des vanités. Sortie du premier, elle dégénère dans le second et s’éteint dans le dernier. » En cette période de confinement, voici la question qui se pose à la piétaille que nous sommes : à quelle époque se situe notre aristocratie républicaine ?

    Médiapart nous informe (09/04) que « La banque centrale britannique va financer directement le Trésor afin de l’aider à affronter les ravages sanitaires et économiques provoqués par l’épidémie de Covid-19. Un des piliers du néolibéralisme s’effondre » Que fait la BCE…

    Puisse jamais cette crise se transformer en chaos social précurseur possible de l’effondrement de l’UE et de la guerre.

  3. Un certain nombre d’entre nous qui n’auront pas souffert du virus et de ses implications trouveront donc quelques raisons de positiver. Mais détrompons-nous, le sortir de la crise risque de nous “confiner” dans une nouvelle situation bien pire que celle que nous espérons retrouver. Beaucoup de choses ne seront plus comme avant. Les médias le répètent à l’envi : “il y aura un avant et un après“. Voici quelques thèmes qui à coup sûr animeront les débats et modifieront notre manière de vivre. Le choc économique, le remboursement de la dette, la disparition des PME, la fiscalité, la disparition progressive de la monnaie et des billets au profit du paiement par carte et sans contact ; la multiplication des antennes relais, la mise sous surveillance de vos activités et la vaccination à outrance au prétexte de la santé de groupe (liste non exhaustive que vous pouvez compléter). Mais nous aurons certainement l’occasion d’en reparler et assez rapidement. Pour les gens sains, l’heure dans l’immédiat est au confinement, de plus en plus pesant pour certains, et tous les prétextes sont bons pour chercher à en sortir. Pour les malades et les soignants il s’agit de résister. Toujours cette sempiternelle dualité des “pour” et des “contre” !

    C’est extra : « aimons-nous vivants ! ». Waouh, c’est tout un programme, ou encore, c’est un pléonasme, à moins qu’il y ait parmi les lecteurs un certain nombre pensent à une deuxième vie après la mort : deuxième vie dont ne connais pas les conditions et si nous avons la chance ou la malchance pour d’autres de se retrouver.
    Maintenant quand je lis le dernier paragraphe, je ne vois pas comment le syndicaliste de la CGT va aimer le patron, l’ouvrier quand son employeur va le licencier ou quand son patron va lui dire de travailler 48 à 60 heures, le citoyen qui paie des impôts quand on va lui prélever 20% d’impôts de plus, le français vis-à-vis du politique quand ce dernier va imposer le tracking, le pauvre quand les banques auront supprimé les billets et la monnaie, l’obligeant de payer avec une carte à laquelle, il n’aura pas le droit.
    Mais cela ne sera pas le pire parce que l’on sera encore dans une sorte de relation, certes de supériorité, d’homme à homme. Le pire est à venir et il sera le plus violent. Nous allons avoir un combat de loups assoiffé de rancœur, contre ceux qui détiennent aujourd’hui le pouvoir. Il ne sera plus question de nature humaine. Penser que les noirs parce qu’ils n’avaient pas d’âme pouvaient être réduit à l’esclavage ou encore comme les nazis qui déclaraient que les juifs n’étaient que des rats, sera peanuts à côté de ce que l’on va voir et entendre.
    Selon Hobbes (mort en 1679), la politique a pour but de civiliser l’homme. Il ne pouvait pas connaître le comportement des politiques actuels en France, ce n’est pas sa faute…
    Aujourd’hui, les seuls personnes qui pratiquent une véritable fraternité sont les personnels des hôpitaux et toutes les personnes qui se dévouent pour les malades et les isolées. Ah, si, il y a une troisième catégorie, les personnes qui respectent le confinement. Je vous laisse le soin de qualifier tous ceux qui le transgressent… Après tout, ne le faites pas, ce serait leur faire trop d’honneur que de les traiter d’imbéciles, ils penseraient que nous serions jaloux et qu’ils représentent un certain intérêt.

Les commentaires sont fermés.