COVID-19 : coup de gueule

On pense (certains spécialistes du moins) que le fameux plateau de l’épidémie est atteint si l’on se base sur le nombre d’entrées en réanimation qui diminue depuis quelques jours. En attendant la confirmation officielle, les chiffres continuent de gonfler : 762 décès hier 14 avril 2020 – 15.729 décès depuis le 1er mars  dont 5.600 en établissements sociaux et médico-sociaux – 32.000 hospitalisations.

Malgré ces chiffres inquiétants, on rencontre des Français qui piaffent d’impatience pour reprendre leurs activités dont certaines, il est vrai, sont vitales pour eux; on peut les comprendre. De là, à imaginer que le 11 mai tout va repartir comme l’envisage le MEDEF par la voix de son Président Geoffroy Roux de Bézieux (il en appelle à un Grenelle social dans l’intérêt du pays) c’est aller un peu vite ! Dans Challenges il affirme que : « C’est la création de richesses qui permettra d’augmenter l’assiette des impôts et donc les recettes, et ainsi de rembourser la dette accumulée pendant la crise« . YakaFokon ! Et il va même falloir bosser dur pour rembourser les 100 milliards de prêts annoncés hier par Bruno Le Maire, notre ministre de l’Économie.

Cette position indécente en période de crise à eu le don d’en énerver plus d’un. Dans le journal du soir de RTL, Andréa Bescond (danseuse, comédienne, metteur en scène, réalisatrice, scénariste bretonne oscarisée) a poussé un grand coup de gueule que je vous propose d’écouter ci-dessous (3mn26). Le Président du MEDEF, conscient de sa bourde (ou rappelé à la raison par ses proches) se serait ravisé. En attendant, un bon coup de gueule, ça soulage :

Avoir ou Être, encore une sempiternelle dualité qui divise le genre humain.

Photo : Exoportail – https://exoportail.com/post-confinement-le-medef-plaide-pour-une-augmentation-du-temps-de-travail-et-de-revoir-les-conges-payes-et-jours-feries/

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2 commentaires

  1. Très saine réaction d’Andréa BESCOND à l’égard du ci-devant Geoffroy Roux de Bézieux. Décidément, ils sont incorrigibles ces patrons qui ne sont pas pour rien dans la mondialisation, la dérégulation du droit du travail subie par une majorité de salariés, le transfert de nos usines, de notre industrie qui nous a rendu des pays émergents et de la Chine en particulier, l’optimisation et la fraude fiscale afin de s’exonérer de la solidarité nationale dont ils ne pas les derniers à vouloir profiter en période de crise, etc, etc.
    Cela mérite au minimum un grand coup de gueule, des baffes, sinon un grand coup de pied au cul !

  2. La gripette du début s’est transformée en un gros problème sanitaire, le Président du conseil scientifique nous en donne la meilleure des définitions «  Ce virus est une vacherie… », il serait de la même famille que le rhume sauf que lui ne tue que les mouchoirs. Toutes les certitudes exposées s’estompent dans un brouillard. Se rajoute une parole politique peu claire comme ces masques inutiles pour le grand public, pour faire simple il n’y en a pas ou cette dissonance entre les experts, les médecins, les politiques, les médias, ruineux pour une saine gestion de cette crise et heureusement qu’il n’y a pas de conflits d’intérêts. Cette épidémie semble hélas illustrer un drame français: le couple infernal imprévoyance/irresponsabilité et n’est-il pas extraordinaire que certaines autorités en charge aujourd’hui sont les responsables de cette imprévoyance. C’est là un sujet de méditation qu’il faudra peut-être affronter avec courage dans le monde d’après en prenant exemple sur ces gens les moins bien payés que sont les courageux soldats de cette crise. Mais réjouissons nous, notre Président a prolongé le confinement jusqu’au 11 mai d’ici là de l’eau coulera sous le vieux pont… 2 cierges à Notre Dame des bonnes nouvelles…

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