La mise au point d’un vaccin est une opération longue et délicate qui fait appel à une méthodologie rigoureuse (voir plus bas l’interview du professeur Odile Launay, Responsable de vaccinologie à l’hôpital Cochin à Paris). L’emballement médiatique que l’on a observé en France ces derniers jours à propos d’une mise au point ultra rapide d’un vaccin anti COVID-19 est donc tout à fait inopportun. Des informations non vérifiées animent les rédactions, alimentées aussi par les laboratoires comme SANOFI qui jette le trouble en affirmant que le vaccin sera prioritairement distribué en Amérique. Ce comportement journalistique illustre parfaitement la fameuse loi de la distraction qui permet de détourner l’attention en lançant des polémiques inutiles.
Si la France semble attachée au respect d’une procédure astreignante avant la mise sur le marché d’un vaccin, cela ne semble pas être le cas aux USA où la course au profit reste avant tout une priorité. Le site Exoportail annonçait le 16 mai 2020 que le département de la Défense a attribué un contrat de 138 millions de dollars pour permettre l’utilisation de seringues destinées au futur vaccin du COVID-19. En d’autres termes, un déblocage de crédits pour l’acquisition de 500 millions de seringues ! Cette précipitation peut laisser supposer que l’élaboration d’un vaccin est en phase finale… et que les 328 millions d’américains sont assurés chacun d’avoir au moins une dose. Bill Gates, « Monsieur vaccins » doit se frotter les mains.
En France, le vaccin de l’Institut Pasteur, lui, ne pourrait être opérationnel (sans effets indésirables ou secondaires et à condition que la pandémie dure pour le tester) que l’an prochain. Voici ce que disait le Professeur Odile Launay au micro de Jean-Jacques Bourdin sur RMC le 15 mai 2020 (3 mn 03).
La rubrique journalière « Expliquez-nous » de Nicolas Poincaré sur RMC nous éclaire aussi sur cette frénésie vaccinale et nous apporte quelques chiffres intéressants (4 mn 49).
La course folle engagée nous fait penser à celle des spermatozoïdes nombreux quand le départ est donné. Les laboratoires qui seraient 157 au coude à coude seront plus chanceux car une dizaine à l’arrivée… avec en partage un joli pactole à la clef, à condition que l’objectif de 3 milliards d’humains soient vaccinés comme annoncé et souhaité par certains médecins.
Question irrévérencieuse, mais où en sont les labos dans leurs recherches sur le VIH, la Dengue et Ebola ? Big Pharma considérant ces recherches peu rentable regarderait-il ailleurs ?
Une information quelque peu inquiétante dans le speech de Nicolas Poincaré, un nouvelle technique de vaccination consisterait à injecter de l’ADN génétiquement modifié ?!?! Plus d’adjuvants, plus de cellules d’embryons et autres joyeusetés dans le liquide miracle ? Ce serait une révolution vu de ce côté, mais de l’autre ?
Allez, malgré tout, avec ADN ou sans, j’ose un pronostic, on commencera à piquer aux USA dans moins de six mois et certains de nos compatriotes voudront aussi leurs doses sans attendre celles de l’Institut Pasteur.
Photos : https://exoportail.com/le-departement-de-la-defense-us-attribue-un-contrat-de-138-millions-de-dollars-pour-permettre-lutilisation-de-seringues-pour-le-futur-vaccin-covid-19/ – Big Pharma (photo internet sans lien) – http://initiativecitoyenne.be/article-les-vaccins-a-adn-une-fort-mauvaise-idee-125473018.html
Tout le monde connaît bien le dessin : « Pour lutter contre le virus, je me lave les mains, pour mon cerveau, c’est la télévision qui se charge de me le laver. »
Comme nous avons entendu dans les mêmes émissions tout et son contraire et même, quelques fois, pire, alors parler de savoir dans combien de temps, le vaccin sera mis à la disposition des citoyens, c’est de la plus pure des utopies, maintenant il est permis à tout le monde de croire qu’il sera là dès septembre et même peut-être avant. De toute façon, le vaccin est une affaire de « gros sous » et même plus en parlant de milliards d’euros ou de dollars.
Il est difficile de se baser sur ce que dit, le « nouvel Hitler » américain. Après avoir proclamé qu’il fallait boire de l’eau de javel et autres conneries du même genre, il argumente aujourd’hui, par le fait qu’il prend tous les matins de la chloroquine à titre de prévention. Il est vrai qu’il est le président de la supposée première puissance du monde. Maintenant n’essayez pas de lui demander d’avoir un sentiment humain, cela n’existe pas dans son vocabulaire. Une seule chose compte : des dollars, des dollars, des dollars. Demain il se lavera les mains des plus de 100 000 milles morts du covid 19. Ce n’est pas son problème.
Maintenant, ne lui jetons pas la « pierre », les politiques chez nous n’ont pas à l’envier avec leurs conneries. Nous pouvons même considérer comme nous sommes des champions, non les champions et je ne voudrais pas faire affront aux syndicats, ils complètent largement la panoplie dans ce domaine.
Ceci étant dit ou écrit, le vaccin, je n’en sais rien. J’attends et je fais en sorte de ne pas me faire laver les neurones par les émissions de télévisions… Je formule le souhait qu’il arrive le plus rapidement possible en étant sécurisé au maximum.
Hélas ! Voilà encore un domaine livré à la compétitivité et aux profits. D’où la course effrénée des labos. Pourtant, j’ai lu dans le Télégramme de ce jour que la Chine se proposait de partager ce vaccin avec le reste du monde, pour le cas où l’un de ces labos le découvrait. Ce n’est évidemment pas que de la générosité gratuite, mais quelle claque ce serait pour les États-Unis de Trump habitués à être les « maîtres du monde ». Pour une fois, je suis d’accord avec Macron qui souhaite que ce vaccin soit déclaré « bien de l’humanité ». Si cela pouvait être étendu à l’air, l’eau, la nature et bien d’autres biens encore dans ce « monde d’après » qui commence tout juste.