Hollande: pour combien de temps encore ?

 

 

Il est des gouvernances catastrophiques. Celle de François Hollande est de celles-là. Obtenir en un an et demi le taux d’insatisfaction de trois français sur quatre est un tour de force dans la médiocrité rarement atteint. François Mitterrand était arrivé à ce résultat mais après 14 ans de règne. Certes il y a la crise facteur aggravant s’il en est mais qui n’explique pas tout. Trop d’erreurs décisionnelles et de communication ont été commises en quelques mois (il serait trop long de les énumérer, l’affaire Léonarda, la dernière en date, en est une parfaite illustration). Il ne suffit pas d’avoir été Secrétaire général d’un parti pour devenir Président de la République. François Hollande n’était manifestement pas préparé à cette fonction et n’avait pas l’envergure. Sa désignation, souvenons-nous, a bénéficié d’une conjoncture rendue particulièrement favorable par le retrait de Dominique Strauss-Khan, l’antipathie profonde des français pour Martine Aubry et pour le président sortant M. Sarkozy.

Quoi qu’il en soit, nous allons devoir faire avec, comme disent les brestois. La question est de savoir pour combien de temps ? Les élections municipales de 2014 bien que ne concernant que des gens de terrain ne manqueront pas d’illustrer l’exaspération croissante des français. Les élections européennes qui vont suivre immédiatement risque de servir de défouloir tant l’Europe est considérée par bon nombre de nos compatriotes comme la mère de tous nos mots (souvenons nous aussi du non majoritaire de la France le 29 mai 2005 au référendum sur le traité établissant une constitution pour l’Europe). Il ne serait pas alors surprenant que le visage politique français se modifie à la faveur d’un remaniement, d’une dissolution voire d’une démission à moins que, hypothèse peu probable, la rue exaspérée par la récession et son cortège de taxes envoie le gouvernement à la lanterne (place de Grève).

Photo : http://cdn.bvoltaire.fr/media/2013/09/hollande.jpg

image_pdfimage_print
N'hésitez pas à partager cet article

  1. Il faut raison garder, qui a fait le bouclier fiscal, qui a creusé le déficit de quelque 500 milliards, qui a renfloué les banques sans contre partie, depuis combien d’années les budgets sont en déficit, qui nous a engagé en lybie, qui a désindustrialisé la France et les scandales politico financiers… Nous avons aujourd’hui un président élu qui écoute le peuple, certains disent trop, mais peut-il revenir sur cette mondialisation non régulée, peut-il virer la commission européenne qui ne fait qu’appliquer les mauvaises décisions de nos élus nationaux, est-il responsable de la privatisation de nos finances sans contre partie lors du passage à l’euro (voire « noire finances » et « le bal des vautours » – Arte) possède t’il une baguette magique pour supprimer les conséquences de la production agricole intensive. Qui nous a sorti de l’Afghanistan, qui essaye d’éponger les effets pervers de la guerre de Lybie, qui a recruté quelque 60 000 enseignants pour préparer la France de demain, qui relance le « Made in France ». Hélas, les Présidents sont trop souvent entourées de chuchoteurs, d’experts, de comités Théodule, de journaleux qui parlent fort en direction du vent médiatique du moment, voire de leur propre intérêt pour le cas des lobbyistes. Deux exemples : L’amendement « équitaxe », production de la commission européenne voté dans la nuit par 3 députés, les 5 autres dormaient! (Le télégramme du 5/11/13), des noms! … Ecotaxe, décret signé le jour du deuxième tour des élections présidentielles…
    Paul Valery disait : »Si l’Etat est fort, il nous écrase. S’il est faible, nous périssons ». C’est Toute la question de la direction d’un pays. Plutôt que de discuter de la qualité de nos Autorités, il me semble urgent de mettre à jour le logiciel de création de nos élites.